La délinquance prend de l'ampleur Qu'ils soient piétons ou conducteurs, les citoyens ne sont guère à l'abri d'attaques, particulièrement dans les grands centres urbains. Les malfaiteurs agissent souvent dans les quartiers populaires, les marchés publics, les espaces commerciaux, les stations de bus et le long des routes isolées. Tout récemment, deux filles d'une même famille ont été agressées au centre-ville de Chlef par des bandits agissant au vu de tout le monde. L'une d'elle a reçu un coup de poing au visage et a failli perdre un œil, tandis que l'autre a été dépouillée de son portable après avoir été agressée à l'aide d'un couteau. Le père, qui nous a rendu visite, ne cache pas sa colère et stigmatise ces comportements d'un autre âge et qui représentent, selon lui, une sérieuse menace pour la société. « L'Etat doit agir vite si l'on veut éviter d'autres drames, car il est inconcevable de laisser, une nouvelle fois, la population confrontée à un phénomène aussi dangereux et dévastateur », dira t-il. La veille de l'Aïd El Fitr, le responsable de l'antenne de l'Office national de métrologie légale (en mission) a été surpris, en plein jour, par un gangster qui lui a subtilisé également son téléphone et une somme d'argent sous la menace de son arme blanche. L'auteur de l'attaque qui s'est produite sur la route reliant Chlef à Chettia, à proximité de la station de service de Sidi Ameur, aurait été identifié par les services de sécurité. En tous les cas, ces actes criminels sont légion dans la région et ne font qu'exacerber la colère de la population qui commence, pourtant, à se relever d'un long cauchemar dû à la décennie noire. Conscients du danger, les dirigeants de la police ont dû mettre en service de nouvelles sûretés urbaines et renforcer leur dispositif d'intervention en vue de son redéploiement à travers les grands centres urbains de la wilaya, de manière à prévenir les méfaits générés par la prolifération des maux sociaux. Ainsi, les interventions se succèdent et l'on signale régulièrement des arrestations en série dans les milieux du banditisme, de la drogue et de la prostitution. De même, plusieurs affaires liées à des crimes de sang ont été élucidées et leurs auteurs arrêtés. Les mêmes services ont été également mis à rude épreuve à l'occasion du Ramadhan, période généralement choisie par les malfaiteurs pour redoubler d'agressivité et d'actes criminels, compte tenu de l'animation qui règne pendant cette période (ruée des citoyens sur les magasins et marchés publics). Pratiquement, tout le personnel en activité, que ce soit à l'intérieur ou en dehors des commissariats, avait été mobilisé pour cette tâche d'envergure. A la sûreté de wilaya, on est plutôt satisfait des résultats obtenus après le déploiement des effectifs de la police dans les grands centres urbains et les quartiers environnants. La présence en permanence des éléments des sûretés urbaines et les patrouilles effectuées régulièrement ont permis, dit-on, de dissuader les voleurs de commettre leurs méfaits. « Comparativement à l'année dernière, il y a eu moins d'agressions à l'arme blanche pour vols. Cela est dû à la surveillance accrue assurée par nos brigades d'intervention » nous dira une source de la police judiciaire. L'artiste Bouzana s'en va Mohamed Bouzana, l'un des fondateurs de la première association musicale créée après l'indépendance à Chlef, est décédé vendredi dernier à l'âge de 60 ans, des suites d'une maladie. Il a été enterré le même jour au cimetière de Sidi Ameur en présence d'une foule nombreuse. Il rejoint ainsi les autres artistes qui ont quitté ce monde sur la pointe des pieds, tels que Moulfi Djellou, Cheikh Abbas et Hadj Kasmi, pour ne citer que ceux-là. Il était l'un des rares rescapés du groupe « Les Blazes » dont la réputation s'est imposée au niveau national et même au-delà de nos frontières avant de disparaître prématurément de la scène artistique. Bouzana était l'un de ses principaux animateurs et avait contribué à le faire connaître auprès des mélomanes à travers un style et des œuvres remarquables. Ses proches et amis garderont de lui l'image d'un homme modeste, généreux et aimable qui symbolisait une période faste de la vie musicale dans la région. Une famille intoxiquée Une famille de 6 personnes a été victime d'une intoxication alimentaire, le week-end dernier, à Haï Meddani, au centre-ville de Chlef. Le père, la mère et leurs 4 enfants ont été admis à l'hôpital d'Oued Mohamed pour y subir les soins nécessaires. Ils souffraient, dit-on, de diarrhées et de vomissements et ont dû être placés sous surveillance médicale. Des prélèvements ont été effectués par les services sanitaires pour déterminer le produit avarié à l'origine de cette intoxication alimentaire. Rappelons qu'une semaine auparavant, une autre famille avait subi le même sort à Ténès, juste après le repas du ftour. Ces cas sont le fait, sans doute, d'un phénomène qui tend à prendre de l'ampleur dans la région, à savoir le non respect des règles d'hygiène, de commercialisation et de conservation des produits périssables.