Durant le week-end, ce sont les communes rurales d'Ouled Boughalem et de Aâchaâcha qui ont rejoint la contestation. Après une semaine d'échauffourées dont fut le théâtre la ville de Sidi Lakhdar, la contestation vient de se répandre à l'ensemble des agglomérations situées sur la zone côtière du Dahra. Dès jeudi matin, la protesta a repris au niveau de Sidi Lakhdar pour ensuite se propager à la cité voisine de Khadra. Durant le week-end, ce sont les communes rurales d'Ouled Boughalem et de Aâchaâcha qui ont rejoint la contestation. Dimanche matin, ce sont les populations de Nekmarya qui ont assiégé la mairie. Partout ce sont les mêmes revendications, à savoir l'accès au logement et à l'emploi. Toutes ces communes, qui totalisent près de 120.000 habitants, se singularisent par un très fort de taux de chômage, de faibles ressources financières, -à l'exception de Sidi Lakhdar dont la carrière de sable pouvait largement subvenir aux besoins de la région- et surtout un grand déficit en structures sociales et économiques. La construction d'un barrage sur l'oued Kramis, d'une capacité nominale de 45 millions de m3, ne s'est pas encore traduite sur le terrain par une amélioration des pratiques agricoles à même de soulager ces milliers d'agriculteurs dont les centaines de serres continuent d'être entretenues uniquement par des citernes tractées, voire portées sur camions. Favoritisme Mis à part la commune de Khadra, dont le maire, Mehdi Amour, ingénieur agronome, bénéficie d'un préjugé favorable de la part de ses administrés, eu égard à une compétence avérée dans la gestion de sa commune où il termine un 3ème mandat consécutif, les autres P/APC sont régulièrement accusés de tous les maux de la part des habitants qui leur reprochent de faire dans la discrimination dans l'attribution des lots de terrains et des logements sociaux. Les habitants mettent également en exergue le favoritisme dans la répartition des structures sociales, dans l'entretien des routes et des chemins d'accès ainsi que lors des recrutements d'agents communaux qui bénéficieraient majoritairement aux proches des élus. Malgré les engagements du wali à associer les citoyens à la confection des listes d'attributions des logements sociaux, il semblerait qu'à Sidi Lakhdar, la liste remise par les jeunes manifestants ait été modifiée en dernière instance, ce qui explique la reprise de la protesta par les démunis du village.