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«Pas de correspondant en matière d'augmentation de productivité»
Kouider Boutaleb. Professeur d'économie à l'université de Tlemcen
Publié dans El Watan le 25 - 04 - 2011

- En théorie économique, les augmentations de salaire doivent avoir une contrepartie en matière de hausse de productivité pour prévenir l'inflation. Est-ce le cas en Algérie ?
Pas du tout. Et c'est d'ailleurs cela qui constitue la problématique en Algérie. Les augmentations de salaire n'ont absolument pas de correspondant en matière d'augmentation de productivité.
Tous les rapports montrent que la productivité globale des facteurs de production est en baisse depuis très longtemps. Si au plan de l'équité, il est incontestable qu'il fallait augmenter les salaires vu le coût de la vie et la redistribution des revenus inéquitable, au plan économique par contre, on ne sait pas quelles seront les conséquences.
Toute augmentation de salaire devrait résulter d'une croissance de la productivité et par conséquent d'un marché équilibré offre/demande. Dès lors qu'il y a déséquilibre, il y a effet inflationniste. On aurait aimé que ces augmentations se fassent dans le cadre d'une grande stratégie de croissance et d'augmentation de productivité qui concernerait tous les secteurs à long terme, progressivement. Cela permettrait d'éponger cette augmentation salariale par un effort de production interne et non pas par le recours toujours aux importations qui de toutes les manières alimenteront l'inflation si on considère que les prévisions en matière de produits alimentaires agricoles indiquent que les prix augmenteront sur le marché international.
- Dans ce contexte, vous semble-t-il évident de contenir le taux de croissance à 4% ?
Il est évident qu'avec le recours à des mécanismes artificiels, on pourra toujours la contenir parce que la manne financière permet de revenir au soutien des produits de grande nécessité pour maintenir l'effet inflation à ce niveau. Mais, cela va coûter au trésor public des sommes considérables et ça ne va pas dans le sens de la construction d'une économie de marché qui pourrait répondre aux besoins de la population en terme de production et de richesse. Finalement, on fonctionne par des mesures à court terme qui ne cadrent pas avec une optique structurelle de construction d'une économie efficiente à long terme. C'est là une problématique à laquelle sont confrontés tous les économistes en ce moment. Si des mesures ne sont pas prises, toute augmentation de salaire n'aurait absolument aucun impact dans la mesure où les prix continuent à augmenter du fait même de la masse monétaire en circulation dans l'économie nationale. Certes, on peut soutenir des produits de larges consommations pour contenir cette inflation notamment par rapport aux couches les plus défavorisées. Mais jusqu'à quand. Pourquoi ne pas soutenir ceux qui sont touchés directement par les écarts inflationnistes. C'est-à-dire allouer directement des allocations aux couches les plus défavorisées plutôt que de généraliser un soutien au prix des produits de première nécessité qui vont profiter aux riches comme aux pauvres.
- Le gouvernement mise sur une augmentation de l'épargne des ménages. Peut-on s'attendre à une révision en matière de taux d'intérêt ?
Comment peut-on envisager un taux d'intérêt qui puisse répondre à la problématique classique en théorie économique, à savoir dynamiser l'épargne, mais aussi pouvoir mettre à disposition des opérateurs les ressources nécessaires. D'ailleurs, il y a des liquidités considérables dans les banques qui ne trouvent pas moyen de s'employer en terme d'investissements et de création d'emploi et de richesse. La problématique consiste donc à savoir quel est le taux d'intérêt optimal qui pourrait éventuellement permettre de mobiliser l'épargne et aussi de la reconvertir en crédits pour l'investissement. Nous sommes confrontés à un manque de données qui ne permet pas d'avoir une visibilité sur l'avenir.


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