Oued Djemaâ, la cité sise à quelque 13 km à l'Est du chef-lieu de la wilaya et où vivent près de 12.000 âmes est asphyxiée par les ordures ménagères quotidiennement déversées sur les abords des routes et autres artères et souvent omises par les communaux. Ainsi, la population ne cesse de se plaindre de la dégradation manifeste de son cadre de vie. «Cette situation nous étouffe et nous craignons le pire durant la saison des grandes chaleurs», nous dira Miloud, un cadre de la localité. «En plus de son agression du milieu environnemental, ces détritus et autres déchets, liquides soient ils ou solides, meublant les coins des quartiers et tous les espaces vides, constituent, avant d'amocher le tissu urbanistique, un fief pour la prolifération des bestioles nuisibles, notamment les rats et les moustiques», soulignera un retraité en nous indiquant «un grand tas d'ordures abandonnées dans un coin du jardin de la mosquée à quelques mètres seulement du sièges des responsables». «Lorsqu'on sait que la majorité des routes de la ville sont ou poussiéreuses ou fortement défectueuses, il est aisé d'imaginer l'atmosphère dans laquelle on vit avec toutes ces défaillances», nous soufflera un autre. De son côté, la collectivité locale impute la dégradation de la situation au manque des moyens matériels et humains. «Nous ne pouvons assurer une bonne collecte avec des moyens dérisoires et un personnel réduit», nous précisera un membre de l'APC. Cela dit, la population locale ne veut pas l'entendre de cette oreille. «Les caisses de la trésorerie municipale sont pleines et l'on entend parler de dizaines de milliards mais le blocus est imposé par les clivages rongeant le conseil municipal», nous expliquera un citoyen apparemment très averti.