Mohamed Ali Boughazi tente de lever l'équivoque sur la confusion des rôles entre la démarche de ladite instance et celle du CNES. Les membres de l'instance de consultations sur «les réformes politiques» sortent de leur réserve. Ayant subi une avalanche de critiques depuis le début desdites consultations, ils défendent la crédibilité de la structure dans laquelle ils siègent depuis le 21 mai dernier. «La crédibilité de l'instance n'est pas tributaire des commentaires et avis des uns et des autres. Cette instance demeure un pôle ouvert, où sont recueillies toutes les idées et suggestions, quels que soient leurs teneur, objectifs et auteurs», affirme le porte-parole de cette instance, Mohamed Ali Boughazi, lors d'un point de presse animé, hier, à Alger. Cette réaction est une réponse aux critiques de l'opposition, en particulier celles faites récemment par le président du FFS, Hocine Aït Ahmed. «Je m'interroge sur les fonctions véritables assignées à cette commission. Objectivement, on cherche à gagner du temps mais surtout à faire diversion», avait déclaré le leader du FFS dans une note adressée, samedi dernier, au secrétariat national de son parti. Pour Mohamed Ali Boughazi, l'instance chargée de recueillir les avis et les suggestions de la classe politique nationale effectue «sa mission en toute objectivité». Il estime même qu'elle a «réussi jusque-là à toucher toutes les composantes de la classe politique nationale». Poursuivant, il tente aussi de lever l'équivoque sur la confusion des rôles entre la démarche de ladite instance et celle du CNES. Selon lui, «il n'y avait pas lieu de parler de confusion ou de chevauchement dans les attributions et les prérogatives». «Il y a une complémentarité dans les actions menées dans le cadre des réformes initiées par le président de la République», dit-il. Des propositions écrites Le porte-parole de l'instance de consultations annonce aussi avoir reçu des propositions écrites de la part de Ali Haroun, en tant que personnalité nationale. Après une pause de quatre jours, l'instance que préside Abdelkader Bensalah a reçu, dans la matinée d'hier, le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati. Ce dernier, qui avait pourtant conditionné sa participation par la présence de la presse, a bel et bien répondu présent à l'appel de la réunion à huis clos de la commission et a réitéré la demande de son parti concernant la dissolution du Parlement. Pour le FNA, les réformes politiques doivent commencer par la révision de la Constitution avant la prochaine rentrée sociale. Moussa Touati plaide aussi pour la tenue d'élections législatives anticipées et la mise en place d'une commission juridique qui supervisera ces élections. Le FNA, selon son président, se prononce également pour un régime parlementaire. L'instance de consultations sur les réformes politiques a reçu également une délégation composée de sept organisations représentant la communauté algérienne à l'étranger.