Outre la cherté des aliments de bétail dont les prix fluctuent généralement en fonction des « critères » fixés par le marché informel, l'élevage en hors sol constitue, aux yeux des professionnels de l'élevage bovin, un vrai frein pour l'essor de cette activité et, par extension, de toute la filière lait. Pour preuve, plus de 70% des éleveurs pratiquent l'élevage en hors sol à Sidi Bel Abbès, selon les chiffres communiqués par la direction des Services Agricoles (DSA). Toujours selon la DSA, Sidi Bel Abbès compte 3 000 éleveurs dont 600 adhérents au programme FNDRA, pour un effectif total de 21 400 vaches laitières. Les trois infrastructures de transformation existantes (avec une capacité totale de l'ordre de 270 000 litres/jours) demeurent cependant insuffisantes, étant donné que sur les 46 millions de litres de lait produits annuellement, 16 millions sont collectées et transformées. Soit un taux d'intégration de 38% malgré les différentes primes allouées par l'Etat aux intervenants (de l'éleveur à l'unité de transformation), est-il remarqué. D'où, la nécessité d'engager une réflexion sur les moyens et politiques à mettre en œuvre pour cerner les problèmes rencontrés par les éleveurs. C'est, d'ailleurs, l'objectif que s'est fixée la rencontre régionale qui a regroupé, dernièrement à Sidi Bel Abbès, les directeurs des services agricoles et les présidents des chambres d'agriculture de sept wilayas de l'ouest. Les représentants de l'Institut technique d'élevage (INTLEV) et du Centre national d'insémination artificielle et de l'amélioration génétique (CNIAAG) ont, à cette occasion, estimé que la production laitière peut être portée de 2 à 3 milliards de litres, à l'horizon 2009.