Les habitants de la cité Bendar, à Boufarik, manquent pratiquement de tout. En plus de l'insécurité qui règne dans ce quartier, l'insalubrité empoisonne aussi le quotidien des habitants. «Notre cité est située derrière le marché de gros de Boufarik et de l'abattoir communal. Chaque lundi, c'est une véritable débandade», dit Abdelkader, un des habitants. En plus des nuisances sonores créées pa r ce marché, s'ajoutent les odeurs nauséabondes provenant de l'abattoir, ajoute-t-il. «Les abats impropres à la consommation y sont jetés à ciel ouvert. Le cumul de déchets constitue un milieu propice pour les chiens errants et les différents types de rongeurs. Cela favorise la propagation des multiples maladies infectieuses et respiratoires. Ce n'est qu'après plusieurs contacts avec le mouvement associatif, que les gérants ont ramassé ces abats. Mais la décharge est toujours fonctionnelle et les odeurs persistent», conclut-il. En effet, les émanations sont insupportables, des traces de sang ainsi que des restes de déchets sont bien visibles à notre arrivée sur les lieux. Le P/APC de Boufarik, Djari Abdelkader, déclare que des mises en demeure ont été formulées à l'encontre du gérant du marché de gros, qui est responsable de la gestion de l'abattoir de la ville. «Son contrat expire en mai prochain. A cette date, nous comptons fermer totalement l'abattoir et le refaire à neuf», conclut le P/APC. Entre-temps, les habitants n'ont qu'à prendre leur mal en patience.