La Montagne, la cité PLM, la Faïence, ou encore d'Urgence, sont des lieux d'habitation où s'entassent des milliers de maisons dans des espaces réduits. Les responsables de l'APC de Bourouba ne semblent accorder aucune importance au cadre de vie des habitants de la commune qui se dégrade de jour en jour. La dernière décision impopulaire prise par les autorités locales a suscité un fort mécontentement de la part des parents d'élèves handicapés. Le bus qui assurait le transport de ces élèves avait un arrêt fixe en face de la daïra. Mais on ne sait par quelle décision, cet arrêt a été déplacé plusieurs mètres plus loin, obligeant les enfants à marcher sur plusieurs dizaines de mètres. Outre ces décisions biscornues, l'agglomération est livrée aux squatteurs de tous genres. Aux vendeurs de fruits et légumes qui étalent leurs marchandises à même les artères de la ville, s'ajoutent les commerçants qui préfèrent exposer la leur sur les trottoirs, obstruant ainsi le passage aux piétons. Egalement, le ramassage des ordures ménagères à Bourouba se fait de manière aléatoire. Les marchands illicites, laissant en fin d'après-midi leurs déchets sur la chaussée, aggravent davantage cette situation d'insalubrité. Ainsi, les moindres recoins de la ville sont devenus des dépotoirs à ciel ouvert, où s'entassent des tonnes d'ordures. Le marché couvert, situé en face du siège de l'APC, a été déserté par les vendeurs réguliers, qui lui préfèrent les trottoirs de la ville. Par ailleurs, à l'approche de la fête de l'Aïd, la vente d'aliments pour bétail a occupé même les jardins publics, dont un récemment réalisé. Il a été envahi par les maquignons et les vendeurs de foin qui l'ont complètement dégradé. Les travaux d'aménagement entamés il y a quelques années en vue d'améliorer le quotidien des habitants de Bourouba n'ont apporté à l'agglomération aucune forme de progrès. «Nous assistons impuissants à la dégradation de notre environnement, par la faute d'une gestion hasardeuse de la part des responsables locaux», regrette-t-on. Outre ces problèmes qui touchent directement les habitants de la commune dans leur cadre de vie, signalons aussi la montée fulgurante de la délinquance, particulièrement celle ayant trait à la vente illicite de drogue et autres stupéfiants. «Derrière les immeubles de nos cités, les jeunes délinquants s'adonnent à la vente et à la consommation de drogue, et ce, dans l'impunité la plus totale, ce qui crée un climat d'insécurité inquiétant», affirment les habitants. Les quartiers populaires de la commune tels que La Montagne, la cité PLM, la Faïence, ou encore d'Urgence, sont des lieux d'habitation où s'entassent des milliers de maisons dans des espaces réduits. La qualité de vie y est très altérée. Le manque de structures devant hisser le cadre de vie de leurs habitants à un rang acceptable fait cruellement défaut. Le ramassage des ordures ménagères dans ces quartiers tentaculaires ne se fait également pas de manière régulière. Les structures dédiées à la jeunesse font aussi cruellement défaut. «Nous sommes livrés à nous-mêmes, car hormis les cafés il n' y a ni maison de jeunes ni salles de sport», déplorent les jeunes de la cité PLM, qui est devenue au fil du temps le point de chute de tous les délinquants de la région, qui s'adonnent à toutes sortes d'activités illégales. Souvent des bagarres éclatent entre des bandes rivales créant un climat de psychose permanent.