On assiste depuis quelques semaines à une immense opération de bitumage qui s'apparente à une large opération de toilettage visant à atténuer la colère des automobilistes et des commerçants du chef lieu, mais cette opération ne prend, malheureusement pas, en charge les véritables problèmes qui touchent directement à la santé publique et à l'hygiène de la population. C'est vraiment regrettable de constater que, 50 ans après l'indépendance, des habitants résidant en plein chef lieu d'une daïra, ne disposent pas d'assainissement. Plus d'une centaine de fosses septiques polluées, polluantes et dégageant des odeurs pestilentielles sont répertoriées par la collectivité depuis des années. Les deux cours d'eau situés en plein chef lieu sont infestés d'eaux noirâtres et visqueuses se mélangeant aux détritus ménagers. Les odeurs pestilentielles empoisonnent les riverains. Le caniveau qui longe le trottoir au niveau de l'avenue colonel Mohand Oulhadj, laisse entrevoir des flots d'eaux usées. Les habitants des quartiers de Takoucht Ath Aakra et ceux du CEM Hamadi, ne savent plus à quels saints se vouer. Les eaux usées, en plus des ordures ménagères, vont continuer à proliférer entre les habitations. Les mouches et les moustiques empestent l'environnement et les rats ont trouvé un milieu favorable à leur prolifération. Au moins deux enfants atteints, l'été dernier, d'une mystérieuse fièvre ont dû se faire examiner par des médecins de la polyclinique. Ils portaient sur leurs jambes des traces de piqures de moustiques et des plaques rougeâtres. Les parents devaient, depuis ce jour-là, fermer les vitres, en plein été, et utiliser de puissants insecticides. Toutes les audiences accordées par le chef de daïra aux habitants des quartiers n'ont servi à rien. Pire encore, un groupe d'habitants qui s'est rapproché, de la direction de l'urbanisme de la wilaya (DUCH), a été surpris d'apprendre que, sur papier, leur quartier est bel et bien assaini. Cette semaine, alors que les habitants attendaient le réseau d'assainissement, ils ont été surpris de voir leur route couverte d'un beau tapis de bitume. Ils se sont résignés et devront désormais attendre, l'année 2014 ou jamais, pour avoir l'assainissement.