Certaines parties du cimetière sont complètement abandonnées. A El Alia, toutes les baraques érigées illicitement durant ces dernières années dans le cimetière ont été démolies et leurs occupants recasés dans des logements décents. Toutefois, il subsiste un problème de taille, celui du lotissement Saïd Abasse. Entre le cimetière et les premières habitations du lotissement, il n'y a aucune clôture, les habitants empruntent d'ailleurs les allées du cimetière pour rejoindre la route Moutonière. Si le lotissement en question se trouve en règle par rapport à la réglementation, il n'en demeure pas moins que sa proximité avec les sépultures est à même d'altérer la quiétude du lieu. Au bout de l'artère principale qui scinde le cimetière en deux, la cité et le cimetière ne font qu'un : pas de clôture délimitant les deux portions. Les passants qui empruntent d'ailleurs les mêmes chemins et sentiers, pour rejoindre Bab Ezzouar, marchent sur les tombes, en les piétinant, ils ont en dégradé d'ailleurs plusieurs d'entre elles. Par ailleurs, le cimetière est ceinturé d'habitations : d'un côté comme de l'autre, toutes les maisons ont été construites à ras du cimetière, le mur d'enceinte sert de clôture pour les jardins des maisons, et les balcons de ces résidences donnent directement sur les tombes. Eu égard à la dimension internationale du cimetière d'El Alia, il serait plus approprié de réorganiser la structure des quartiers avoisinant qui l'entourent afin de le préserver des dégradations. Outre ce problème, notons que certains carrés du cimetière ne sont pas entretenus convenablement. Hormis les espaces qui bordent les allées principales, les autres carrés du cimetière sont envahis par des herbes folles. Aussi, nombreuses sont les tombes qui sont en ruine. Pis encore, certaines sépultures ont perdu les plaques des noms des personnes qui y sont enterrées. Les citoyens dont les parents sont enterrés dans ce cimetière déplorent cette situation de laisser-aller, qui plus est, certains carrés semblent être privilégiés par rapport à d'autres, particulièrement ceux abritant les tombes des soldats étrangers de la Deuxième Guerre mondiale, ou celui contenant les tombes de personnalités politiques, «les morts ont un droit sacré sur les vivants, celui du respect. Ils doivent aussi bénéficier tous de la même considération», suggère un parent d'un défunt. Pour plus d'éclaircissements sur cette situation qui prévaut au cimetière d'El Alia, nous avons tenté de joindre le directeur des pompes funèbres à maintes reprises, nos tentatives sont restées vaines.