- Quels sont les problèmes et difficiles à résoudre à Mitrovica ? La situation est très compliquée. Les Serbes n'acceptent pas la présence des Albanais dans le nord de Mitrovica. Alors que la Constitution kosovare, entrée en vigueur en juin 2008, garantit la sécurité aux Serbes vivant dans la partie sud. Selon cette même Constitution, les Serbes sont égaux devant les Kosovars. Toutes les institutions kosovares comptent des membres serbes. Idem dans la police. - Comment gérez-vous les affaires de la partie nord alors qu'elle est sous le contrôle serbe ? Nous disposons d'un bureau au village de Cabra, situé dans le Nord, pour préparer les différents documents nécessaires à la délivrance des passeports et des cartes d'identité du Kosovo, demandés principalement par la minorité albanaise. Le bureau compte des fonctionnaires albanais et serbes. - Avez-vous mis en place un plan pour lutter contre les réseaux de contrebande ? Jusqu'à l'heure actuelle, nous avons pu identifier quelques membres actifs et très influents dans la région. Mais il faut savoir que la situation est délicate, et que les deux camps (serbe et albanais) sont sur le qui-vive. Ceci dit, la moindre provocation peut dégénérer. Et puis, le gouvernement serbe, qui fait dans la discrimination positive, ne semble pas perturbé par cette «mafia» qui continue de sévir au détriment de l'économie et de la sécurité de la région.