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L'ONEC juge insuffisante l'abrogation de l'article 4 de la loi du 23 février Essais nucléaires de Reggane
« Des excuses officielles avant le traité d'amitié »
La loi du 23 février ne peut pas effacer les séquelles des essais nucléaires de Reggane et les exactions commises en Algérie par le colonialisme français. 13 février 1960-13 févier 2006. Le sombre passé colonial de la France suit Paris comme son ombre. La première expérience nucléaire française de Reggane (sud de l'Algérie), les massacres du nord Constantinois, le 20 Août 1955 et les nombreux crimes contre l'humanité commis contre les Algériens ne cessent d'interpeller le gouvernement français. La famille révolutionnaire algérienne demande à l'ex-puissance coloniale de reconnaître ses fautes et de présenter des excuses publiques et officielles. Après l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), c'était au tour de l'Organisation nationale des enfants de chouhada (ONEC) de dénoncer la loi glorifiant le colonialisme, votée le 23 février 2005 par le Parlement français. L'ONEC revendique « l'abrogation de la loi entièrement et non seulement de son article 4 ». C'est la revendication exprimée, hier, par le secrétaire général de cette organisation, en marge d'une cérémonie commémorative de la Journée nationale du chahid. Une cérémonie organisée à la salle de cinéma Algeria, à Alger. Selon lui, le colonialisme français en Algérie n'a laissé que désastres et désolation. « Les séquelles des graves atteintes aux droits de l'homme commises par la puissance coloniale sont toujours présentes pour contredire le Parlement français. Des milliers d'Algériens souffrent encore des conséquences des essais nucléaires de Reggane et des champs de mines enfouies tout au long des frontières. La France refuse toujours de donner les cartes de ces champs de mines », a-t-il souligné. Pour rappel, le président de la République a, depuis Djelfa, où il avait assisté à la dernière opération de destruction des stocks de mines de l'ANP, dénoncé l'attitude de la France, refusant d'aider l'Algérie dans l'opération de déminage. M. Bouteflika avait stigmatisé le refus de Paris de donner les cartes des champs de mines implantés dans les frontières (lignes Morice et Challe). Le traité d'amitié entre l'Algérie et la France ne sera pas signé, selon lui, si l'ex-puissance coloniale ne présente pas des excuses officielles au peuple algérien. La France, a-t-il ajouté, doit également indemniser les Algériens surexploités durant la période coloniale. Lors de cette cérémonie, le film Les offensives de la liberté a été projeté. Produit en 2005 et réalisé par Ahcene Osmane, ce long métrage reconstitue les abominables dépassements contre les populations civiles dans le nord Constantinois, le 20 août 1955. Il se veut un témoignage des atrocités subies pas les Algériens durant la guerre de libération. Des atrocités qui étaient l'œuvre, entre autres, du sanguinaire capitaine Aussaresses.