A Touggourt, comme dans toutes les villes algériennes, on assiste depuis plusieurs années à l'implantation de ralentisseurs de manière anarchique, n'obéissant à aucune norme. En effet, les conducteurs des voitures au châssis bas ne peuvent pas accéder à l'autre bout de la voie en traversant ces «dos d'âne» qui n'ont pas été réalisés conformément aux normes requises. Les conducteurs sont donc contraints de faire demi tour devant des monticules et non pas des ralentisseurs, souvent trop rapprochés les uns des autres. D'autres ralentisseurs, posés par des habitants devant leurs demeures ou à proximité d'établissements scolaires, dans certains villages-mêmes, sont généralement à l'origine d'accidents graves voire mortels. Il faut noter que des lois ont été élaborées pour réglementer la pose des ralentisseurs, lesquels doivent être de forme circulaire et d'une hauteur maximale qui ne saurait dépasser les dix centimètres. Leur mise en place ainsi que les lieux de leur implantation sont soumis à l'autorisation préalable du wali, en vertu de l'article 27 de la loi 04-16 de 2001, et sur proposition du président de l'Assemblée populaire communale. Les ralentisseurs constituent un dispositif destiné à la réduction de la vitesse là où il le faut et à la prévention contre les accidents de la route. Mais sur le terrain, la réalité est tout autre : c'est l'anarchie totale.