Après avoir déposé un préavis de grève, la fin du mois d'avril écoulé, les professeurs de l'institut paramédical de Aïn Beïda ont entamé, le 2 mai passé, un mouvement de grève illimitée. A l'entrée de l'établissement, les protestataires ont accroché des banderoles. Sur l'une d'elles, est écrit en arabe et en rouge : «Nous exigeons le départ du directeur». Le nom de ce dernier figure en bas de la banderole, chose qui l'a fait réagir, car il considère que les grévistes s'en prennent à sa personne et non à la fonction qu'il exerce. Il nous a confié qu'il a déjà déposé plainte contre les meneurs du mouvement. De l'autre côté, le coordinateur local du syndicat des professeurs estime que ce mouvement est légal, et qu'il attend de la tutelle d'intervenir à l'effet de trouver une solution à ce problème. Pour beaucoup de citoyens rencontrés sur place et dont certains ont des enfants dans cette institution, les retombées de cette crise sont surtout préjudiciables pour les étudiants. Faute d'être encadrés dans leurs études, les stagiaires ont regagné leur domicile, espérant que cette situation asphyxiante trouve un règlement dans les prochains jours.