L'expérience, lancée il y a plus de six ans dans les quartiers de Garidi et Jolie Vue à Kouba, connaît des résultats mitigés dans une quinzaine de communes. Les élus de l'APW ont insisté, lors de la dernière session ordinaire, sur le renforcement des concessions accordées au privé pour la collecte des déchets ménagers au niveau des communes. Les élus ont demandé l'augmentation du budget consacré à l'opération dans le budget primitif (BP) de l'année 2013. L'expérience, lancée il y a plus de six ans dans des quartiers de Garidi et Jolie Vue à Kouba, connaît des résultats mitigés. Les communes qui ont confié la collecte des ordures ménagères et le ramassage des gravats à des entreprises privées étaient souvent obligées de résilier les contrats en raison du manque de matériel roulant ou même de litiges liés surtout à surfacturation des rotations. L'APC des Eucalyptus a décidé, dans un premier temps, de résilier le contrat avec une entreprise privée. Devant la défaillance de l'EPIC Netcom et le peu de moyens dont dispose l'APC, l'exécutif communal a été contraint, nous affirme-t-on, de renouveler l'expérience. «Netcom est défaillante dans notre commune qui croule sous les déchets. Cet EPIC annonce avoir renforcé sa flotte avec 11 nouveaux camions pour toute la wilaya, dont un seulement pour notre commune. En plus d'un privé qui collecte déjà les ordures dans une zone, nous étions dans l'obligation de retenir trois nouvelles entreprises. Deux commenceront dans les prochaines jours, et le troisième quelques semaines plus tard», signale le président de l'APC, Abdelghani Ouicher, qui a assuré qu'une enveloppe de 8 milliards de centimes a été dégagée pour réussir l'opération dans la commune. A Bourouba, l'entreprise privée engagée par l'APC a cessé de travailler. Selon des employés du concessionnaire, les autorités communales n'auraient pas payé la prestation. Conséquence, le décor dans cette commune pauvre s'est nettement dégradé ces derniers jours : des amas de détritus s'amoncellent dans tous les quartiers, envahis en ces jours de canicule par les rongeurs et les moustiques. Informés des déboires de certaines communes, des APC ont fait le choix de ne pas accorder de concessions au privé. La commune de Dar El Beïda assure avoir été échaudée par une expérience de 6 mois engagée il y a plusieurs années. «Au début de mon mandat, j'ai engagé une entreprise privée. L'opération n'a pas été concluante. Il nous était difficile de contrôler les rotations même avec un superviseur. Nos agents de la voirie s'occupent de toute l'opération de collecte. Nous disposons, actuellement, de 22 camions entre bennes tasseuses (17) et camions (5). 19 camions font la collecte dans les différents quartiers et 3 sont en réserve», se réjouit Gamgani Lyes. Même situation dans une commune moins dotée financièrement, El Harrach, où le ramassage se fait par les seuls moyens de l'APC. «Nous gérons la collecte avec nos propres moyens sans même l'appui de Netcom. Ces moyens, convenons-en, restent insuffisants. Nous disposons de seulement 10 camions de collecte des ordures», signale le président de l'APC, M. Abzar. «Nous avons demandé une dotation financière de la wilaya pour acquérir du matériel roulant. Nous pourrons éventuellement engagé dans l'avenir des privés», signale l'élu qui assure que l'informel a «esquinté» les équipes de l'APC qui collectent les ordures au niveau de 9 marchés communaux légaux.