La wilaya de Tizi Ouzou a un nouveau wali. L'ancien, Hocine Ouadah, arrivé durant l'été 2001, s'en va en laissant une mauvaise image. Cinq années de gestion marquée par un laisser-aller à tous les niveaux. Contrairement aux autres walis qu'a connus Tizi Ouzou, M. Ouadah est resté longtemps effacé, indécis, préférant tergiverser lorsque des situations exigeaient des décisions fermes et rapides. Sa gestion des intempéries de 2005 a été des plus catastrophiques. De nombreux projets ont connu des retards considérables du fait de son incapacité à prendre des décisions. Le cas du chantier de la rocade sud de la ville de Tizi Ouzou est illustratif. Ce projet, relancé en 2002, reste encore inachevé, du fait que la wilaya n'a pas trouvé de solution, quatre ans après, à un bidonville situé sur le tracé de la rocade. Dans ces différentes visites sur le terrain, il a souvent préféré voir, écouter et rentrer à son bureau sans prendre aucune décision. Le wali, qui est arrivé de Chlef, s'est entouré d'un personnel qui a excellé dans l'art du blocage et de l'inaction. Ceux qui trouveront du positif dans le bilan de M. Ouadah évoqueront sans doute la réalisation des trois trémies de la ville de Tizi Ouzou, mais ces ouvrages ont défiguré la ville sans régler réellement les problèmes de circulation. Il a eu, certes, à gérer l'une des périodes les plus difficiles qu'a vécues la wilaya, entre 2001 et 2003, mais au lieu de se rattraper une fois le calme et la stabilité revenus, le laxisme l'a emporté sur la gestion rigoureuse. De nombreux citoyens, rencontrés hier à Tizi Ouzou, ne cachaient pas leur satisfaction de voir M. Ouadah partir, tout en nourrissant de grands espoirs sur le nouveau wali, qui n'aura pas la tâche facile devant les retards accumulés depuis 2001 et face à des groupes d'influence qui ont transformé une région en une propriété où règne la loi du plus fort.