La mauvaise gestion, le laisser-aller et les passe-droits ne laissent aucune place à la formation et à la prise en charge effective de jeunes en quête d'apprentissage. Les déclarations des syndicalistes sont à prendre au sérieux: le secteur de la formation professionnelle est à l'agonie à Batna. La mauvaise gestion, le laisser-aller et les passe-droits ne laissent aucune place à la formation et à la prise en charge effective de jeunes en quête d'apprentissage. Ainsi donc plus de 500 élèves et apprentis, inscrits au centre de formation professionnelle situé aux allées Salah Nezzar, n'ont encore pas fait leur rentrée, prévue pour le 4 septembre en cours. Le personnel quant à lui est à l'arrêt à plus de 75%, entre enseignants et autres employés. La grève entame sa quatrième journée et rien ne semble faire bouger les responsables. «Aucune réaction de la part des responsables», nous a déclaré Lakhdar Si Mohamed, responsable de la cellule syndicale UGTA. Rencontrés au piquet de grève tous les présents étaient unanimes à dénoncer les agissements hégémoniques du directeur, et en premier lieu le chauffeur de l'établissement. «Le directeur a utilisé le véhicule de l'établissement et a fait un accident. Pour se couvrir, il m'a obligé à établir le constat à mon nom», a témoigné celui-ci. Ayant refusé d'obéir, il a été sanctionné; il devient un simple gardien, selon ses dires. Pour sa part, le directeur nous a déclaré que tout va pour le mieux; il accuse les grévistes d'user de pressions sur ceux qui refusent de les suivre. Pourtant il était incapable de nous citer un nom ou de nous présenter l'un d'eux, alors que les grévistes, eux, ont, pour la plupart, témoigné qu'ils ont reçu des menaces de la part du responsable du centre. Par ailleurs, et comme pour confirmer ces dénonciations, c'est le CFPA filles de Kechidaqui annonce une journée de grève à titre d'avertissement et dont la revendication principale va dans le même sens, c'est-à-dire la dénonciation de l'hégémonie du directeur et de son responsable pédagogique, selon Djamel Mazouz, responsable de la cellule syndicale affilié au syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP).