La Ligue algérienne des droits de l'homme (LADH) revient à la charge, à l'occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort pour rappeler à l'Etat algérien ses engagements et l'inciter à abolir la peine de mort. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, la LADH rappelle qu'en Algérie, la peine de mort est prévue dans les textes de loi et les juges prononcent des condamnations à mort, mais dans les faits, aucune exécution n'a eu lieu depuis la fin de l'année 1993. «L'Algérie a voté la résolution 62/149 de l'Assemblée générale de l'ONU appelant à un moratoire en vue de l'abolition de la peine de mort. Mais en Algérie, le moratoire ne peut concerner que les exécutions. Les personnes condamnées à mort restent incarcérées avec une condamnation à mort pendante.» Ce qui revient à «mourir à petit feu dans le couloir de la mort», selon les termes utilisés par les rédacteurs du communiqué. En conclusion, la LADH, constatant, entre autres, que le caractère dissuasif de la peine de mort n'a jamais été démontré, demande à l'Etat algérien de «franchir le pas décisif entre le moratoire de fait et l'abolition en droit afin de mettre un terme à cette situation cruelle et inhumaine».