Expulsé « injustement » en juillet 2003 de son établissement, sis au port de plaisance de Beaulieu-sur-Mer, près de Nice (France), Khaled Amalou, une toque blanche reconnue par ses pairs de France, continue de se battre afin d'être réhabilité dans ses droits. « J'espère bien que mon affaire connaîtra prochainement une issue favorable », nous a-t-il affirmé lors d'une visite qu'il nous a rendue récemment au siège de la rédaction. Outre une équipe des meilleurs avocats du barreau de Nice, une « robe noire », assurant la défense des intérêts du Consulat d'Algérie à Nice, vient s'ajouter à l'équipe. « Ce qui est important pour moi, c'est le fait que mon affaire soit suivie de près par notre consul à Nice. Preuve en est, l'avocat qui vient de grossir l'équipe de défense a été mandaté par notre représentation consulaire à Nice. Ce qui dénote que notre Etat ne ménage aucun effort pour apporter aide et assistance à ses concitoyens de France », dit-il. Ressortissant algérien, natif de Blida, Khaled Amalou gérait un restaurant appelé le Berbère, et ce, avant qu'une décision de justice, s'appuyant sur une requête de son bailleur de fonds, soit rendue en 2003. Celle-ci ordonnait l'expulsion des lieux. Expulsion qui, par ailleurs, a été expéditive, car n'obéissant pas à la réglementation française, selon les avocats de Khaled Amalou. Le 30 juillet de la même année, un huissier, accompagné de la force publique, passe à l'action en changeant les serrures de l'établissement. « Je n'étais même pas là lorsque l'huissier est passé. Le comble, c'est qu'on m'y a interdit l'accès pour récupérer mes biens. L'équipement a été par la suite détruit. Il est question de plusieurs centaines de milliers d'euros », révèle-t-il, dépité. Un de ses avocats français nous a précisé que le tribunal qui a rendu le verdict n'était pas compétent pour cette affaire et qu'il fallait épuiser toutes les voies légales prescrites par la justice française pour réhabiliter son client. « Avec ses origines berbères, ce restaurant (ndlr : désormais fermé), au décor très dépaysant, met à l'honneur l'une des plus anciennes cuisines méditerranéennes », peut-on lire sur un site français spécialisé dans la gastronomie, qui ajoute : « C'est, paraît-il, dans cette région nord-africaine que l'on fait le meilleur couscous, et c'est également là qu'est né le tajine. Couscous salé ou sucré, tajine poulet et dattes ou canard et poires, pastilla de pigeon et d'amandes avec une touche de cannelle et une pointe de gingembre, saupoudrée de sucre glace. Le Berbère joue avec subtilité sur les saveurs sucrées et salées, douces et épicées. Soirées orientales en été et narguilé. »