Khaled Amalou, « injustement déchu » de son restaurant Le Berbère, sis à Beaulieu-sur-Mer, près de Nice, continue à se battre contre ce qu'il qualifie de « maffia niçoise ». Expulsé de son établissement par voie de justice, en 2003, Khaled Amalou rappelle que la procédure était loin d'obéir au droit. « La juridiction (tribunal de commerce) qui s'était prononcée sur mon expulsion n'avait pas la latitude de juger l'affaire. Elle aurait dû prononcer son incompétence vu que, dans un cas pareil, c'est le tribunal administratif qui en était compétent », dit-il. Ses avocats, dont Me Mébarek du barreau de Nice, mandaté, rappelle-t-on, par le consulat d'Algérie, sont par ailleurs unanimes quant au « déni de droit », dont est victime leur client. « Nous allons travailler de manière à convaincre la justice que Khaled Amalou a été injustement déchu de ses biens. Pour ce faire, nous allons citer une affaire similaire qui a été traitée par le tribunal d'Antibes. Cette juridiction qui s'est penchée sur une demande d'expulsion d'un restaurateur (sis au port de plaisance de cette ville) a bel et bien déclaré son incompétence au profit du tribunal administratif. La loi française devrait être appliquée de la même manière partout », soutient un de ses avocats. Et d'ajouter qu'une requête vient d'être introduite auprès du tribunal administratif de Nice contre l'Etat français. Le préjudice subit serait évalué à plusieurs millions d'euros. Khaled Amalou, de son côté, croit savoir que derrière cette affaire, il y a des « parties occultes ». « On ne m'a jamais pardonné d'avoir réussi. Je pense que le délit de faciès y est pour beaucoup », estime-t-il. Et de noter que le local a été attribué à des personnes « connues pour leurs accointances avec les groupes de pression locaux ». Toque blanche, recensé dans les principaux dépliants touristiques de France, Khaled Amalou, ressortissant algérien natif de Blida, gérait son établissement de la même manière que les 45 restaurants existant au port de plaisance de Beaulieu-sur-Mer, c'est-à-dire en sous-location. Selon ses avocats, la sous-location est tolérée dans tous les ports de plaisance de France et qu'elle ne constitue pas de motif d'expulsion. « Si Khaled Amalou est expulsé à partir de cet argument, alors il faudrait sommer, du moins, les 45 collègues de notre mandant », avertit le défenseur.