Les ennuis du groupe italien d'engineering et drilling, Saipem, ne semblent pas s'arrêter. Sous le coup d'une enquête de la justice italienne concernant des faits de corruption avérés en Algérie, Saipem vient d'être interpellé par le gendarme de la Bourse italienne. Ainsi, la Consob (commission de régulation des marchés italiens) a convoqué le groupe pour une réunion prévue demain afin de faire la lumière sur les faits qui ont mené au plongeon historique du groupe. Evènement lié aux accusations de corruption en Algérie. En effet, la semaine ayant suivi la démission du patron du groupe pétrolier italien, sous le coup de l'enquête pour corruption, la valeur des actions du groupe a subi une décote massive. Selon l'agence Bloomberg, le groupe a perdu 5,5 milliards de dollars de sa valeur. Aussi, les événements ayant conduit à la vente de certaines actions du groupe par un actionnaire institutionnel laissent planer le doute sur la clarté de la transaction, d'autant plus qu'il s'agissait de 10 millions d'actions représentant 2,3% du groupe. Rappelons dans ce sens que Saipem a prédit une baisse de 80% de son bénéfice avant intérêts et impôts en 2013 sur ses activités onshore en raison de l'activité réduite et les retards pris dans les passations de marchés au Moyen-Orient, au Nigeria, en Algérie, au Venezuela et en Irak. Aussi, une enquête pour des faits de corruption sur les contrats passés en Algérie, et qui ont conduit à la démission de l'ancien directeur général Pietro Franco Tali, le 5 décembre, a également soulevé des inquiétudes.