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Cinéma. Festival de Berlin : Hollywood, une marque allemande
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Publié dans El Watan le 10 - 02 - 2013

La rétrospective The Weimar Touch et le film d'ouverture The Master de Wong Kar Wai, premiers plats au menu du 63e Festival de Berlin.
Berlin (Allemagne)
De notre envoyé spécial
The Weimar Touch, c'est le titre de la Rétrospective du 63e Festival de Berlin qui regroupe un ensemble de productions influencées par l'époque de la République de Weimar, où il y a eu une véritable explosion dans la création cinématographique en Allemagne, avant l'arrivée au pouvoir d'Hitler. L'ambiance de peur et de désespoir consécutive à la prise de pouvoir par les nazis avait alors poussé un grand nombre de cinéastes, de producteurs, de techniciens du cinéma, parmi les plus talentueux, à prendre le chemin de l'exil. Certains dans d'autres pays d'Europe. Beaucoup en Amérique, à Hollywood. Tout en préservant l'unique Weimar Touch, l'extraordinaire co-existence en Amérique de ces auteurs venus d'Allemagne, d'autres d'Autriche et de Hongrie, a permis de nourrir les studios d'Hollywood de grandes créations, sans équivalent sur les rivages du Pacifique.
Carrière teutonne
Il s'agit des films de Lubitsh, Fritz Lang, Von Stroheim, Von Sternberg, Billy Wilder, Michael Curtiz, et bien d'autres encore. Il est souvent arrivé à Lang ou Wilder, quand on les interrogeait sur leurs carrières, de répondre : «Mais laquelle ? Celle de Berlin, Vienne ou Hollywood ?» Comme n'importe quel émigré en effet, c'était difficile pour eux de dire : chez moi. Ils appartenaient autant à Hollywood comme Orson Welles ou Griffith qu'à leurs pays d'origine. Dans cette rétrospective The Weimar Touch, on retrouve les œuvres parmi les plus célèbres du cinéma. Fritz Lang : M. Le Maudit, Fury, Les bourreaux meurent aussi. Michael Curtiz : Casablanca, avec Ingrid Bergman, Humphrey Bogart, Peter Lorre. Ernst Lubitsh : To be or not to be. Billy Wilder : Some like it hot... Ces cinéastes immigrants ont contribué à faire d'Hollywood une «marque allemande». Ils n'étaient pas prêts à vivre sous l'idéologie nazie. Fritz Lang raconte qu'il fut convoqué par un ministre d'Hitler qui lui a proposé le poste de «Chargé du cinéma national-socialiste».
En sortant du bureau, il s'est précipité à la gare et a pris le train pour Paris. Plus tard, la firme Columbia Pictures lui a proposé un contrat à Hollywood.Au départ, la culture des cinéastes venus de Weimar contrastait fortement avec la culture américaine. Mais ils ont fait des compromis et se sont intégrés dans l'arène d'Hollywood, cette «usine des rêves», où ils découvraient de nouveaux rapports de force, un champ de bataille entre l'art et le business, sans compter l'obstination des stars à imposer leur nom aussi grand que possible sur les affiches. Billy Wilder s'en est bien sorti avec Marilyn Monroe, Tony Curtis et Jack Lemmon, puisque Some like it hot a fait rentrer dans les caisses des masses de dollars et assuré la gloire et la fortune de ses acteurs.
Cette comédie faite de rires et de cruauté a aussi permis de faire connaître l'émigré Wilder comme un amuseur très drôle, doublé d'un analyste loufoque des travers de la société américaine. Bref, tous les films de la rétrospective du Festival de Berlin symbolisent l'influence d'un art moderne, original, fécond de la période de Weimar, qui a eu aussi une pléiade de talents dans la philosophie, la littérature, l'architecture, l'art dramatique avec Bertold Brecht, en plus de la star Marlène Dietrich.
Tout le monde en parle
A Berlin, tout le monde parle du film d'ouverture de Wong Kar Wai dont on connaît le solide talent depuis In the mood for love, qui a défrayé la chronique. Chacun se prend soudain pour un expert du kung-fu et d'autres secrets des arts martiaux. The Master, c'est Tony Leung dans le rôle de Ip Man, l'homme qui a popularisé le «wing chun style boxing» que Bruce Lee a ensuite mis en pratique dans ses films de kung-fu. Wong Kar Wai a écrit les premières pages de son scénario en 1997. Il a complété l'histoire en 2001 et tourné son film en 2009.
Pendant tout ce temps, ses acteurs Tony Leung, Zhang Ziyi et Chang Chen ont poursuivi des entraînements, le dur travail de répétition des chorégraphies de combats aériens. Chang Chen a même décroché le titre de champion de kung-fu en Chine avant le tournage. Dans The Master, Wong Kar Wai a cherché à revenir vers la pensée de Confucius : discipline, résistance, maîtrise absolue de soi. Tout en faisant du kung-fu dans le film, un moyen de survie, de défense d'une cause juste. Zhang Ziyi est l'héroine qui lutte pour défendre avec fougue la mémoire de son père. Elle prouve comme dans Cruching Tiger, Hidden Dragon qu'elle est aussi douée en kung-fu qu'en taekwondo et en hapkido.
Dans cette chronique de la vie de Ip Man et de son éclipse pendant l'occupation japonaise de Canton, Wong Kar Wai semble regretter le déclin du kung-fu, le temps des acrobaties géniales, des cascades intrépides, bourrées de gags et de trouvailles visuelles, traversées d'humour. On a remplacé tout ça par des films de gangsters conventionnels et sans humour.
The Master (titre original Yi dai Zong shi), c'est Ip Man, un Chinois du sud de Foshan, qui croise un jour le chemin d'une femme du Nord, Gong Er. Une warrior sans peur et sans reproche, décidée à protéger la renommée de son père, un autre maître célèbre des arts martiaux. L'histoire se passe au début de l'invasion japonaise de 1936.
La Chine était alors secouée de complots, menacée de scission entre le Nord et le Sud. C'est sur ce chaos politique en toile de fond et d'occupation étrangère que Won Kar Wai signe avec un souffle épique cette saga où tout se mêle : intrigues, passion amoureuse, séduction, trahison, vengeance, honneur. Mélancolie aussi dans cette épopée de périls et de gloire, quand les épées s'agitent en l'air et que les corps se battent. La mise en scène de Wong Kar Wai est alors virtuose, lumineuse, d'une grande ampleur. Son cinéma brille d'un éclat de plus en plus éblouissant.


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