Le projet des 72 logements socio-participatifs (LSP), lancé en 2005 à El Djebssa, dans la ville de Sour El Ghozlane (35 km au sud de Bouira), connaît un grand retard. Les bénéficiaires, dont les dossiers sont réglés au plan administratif et financier, attendent depuis huit ans les clés de leurs appartements. Le délai de réalisation du projet en question était de 18 mois. L'avancement des travaux est de près de 90% à présent. Cependant, les bénéficiaires ne cessent de crier leur ras-le-bol depuis plusieurs mois, affirmant qu'il ne reste que les aménagements extérieurs, le raccordement aux réseaux de l'électricité et du gaz. Malgré cela, indique-t-on, les travaux ont été arrêtés depuis plus d'une année et l'entrepreneur ne répondait plus aux appels des bénéficiaires. Même les correspondances et requêtes adressées aux autorités locales dans ce sens n'ont connu aucune suite. «Nos revendications sont légitimes et les responsables locaux doivent prendre en considération cette affaire», soulignent les acquéreurs dans une requête au premier responsable de la wilaya. Les signataires du document signalent que plusieurs familles parmi les bénéficiaires vivent dans des conditions lamentables. «Des familles sont actuellement logées dans des garages, leurs enfants sont malades. D'autres habitent encore dans des bidonvilles, attendant désespérément leur relogement». En ce qui concerne le retard connu par le projet, les bénéficiaires indiquent que ce sont les services de la Dlep (Direction du logement et des équipements publics), de la DUC (Direction de l'urbanisme et de la construction) et ceux de la société de distribution de l'électricité et du gaz du centre (ex-Sonelgaz) qui n'ont pas encore procédé à la réception des travaux et à la prise en charge des différentes réserves soulevées par la commission de suivi. Les acquéreurs dénoncent ainsi les «deux poids deux mesures» de l'administration, qui refuse de leur remettre le certificat de conformité, alors que des bénéficiaires d'autres projets similaires ont reçu ce document nécessaire. «Nous demandons l'ouverture d'une enquête sur cette affaire», ajoutent les signataires.