Cinq élus de l'APC d'El Achour montent au créneau pour dénoncer « l'impartialité » de la présidente de l'Assemblée populaire communale, installée le 24 janvier dernier suite au retrait de confiance à l'ancien P/APC qui, faut-il le souligner, figure aujourd'hui sur la liste des contestataires. Dans une correspondance adressée au wali délégué de Draria et dont une copie nous a été communiquée, ces élus soulignent que « la présidente de l'assemblée travaille seulement avec certains élus et refuse d'associer la majorité, ce qui la met dans l'incapacité de former une commission exécutive ainsi que les commissions permanentes ». « Ce blocage, ajoutent les élus, est applaudi par certaines parties occultes dont l'intention est de brader ce qui reste du foncier agricole de la commune, un dossier sur lequel nous avons, pourtant, attiré son attention. » Ainsi, les élus n'y vont pas avec le dos de la cuillère pour accuser la présidente de l'APC de complicité avec « les bradeurs » du foncier de la commune. Les cinq élus annoncent, dans le cas où le déblocage n'aurait pas lieu, de recourir à des sit-in devant le siège de l'APC et même à une grève de la faim. Voulant en savoir davantage sur les dessous de ce « blocage », nous nous sommes rapprochés de l'APC d'El Achour. Ici, on nous a signifié que la présidente de l'APC est en congé alors que le chef de cabinet, lui, n'a pas voulu s'exprimer sur ce sujet. Nous nous sommes alors rabattus sur la circonscription administrative de Draria où nous avons été reçus par le chef de cabinet par intérim et le directeur des études. « Qu'en est-il au juste de ce blocage ? » Avant d'entrer dans le vif du sujet, le chef de cabinet précise d'emblée que « ce blocage est fictif. Il a été inventé de toute pièce par ces élus. » Il a ensuite abordé les détails de cette situation : « La présidente de l'APC a été installée à la suite d'un retrait de confiance à l'ancien P/APC qui figure aujourd'hui parmi les contestataires. » Emboîtant le pas au chef de cabinet, le directeur des études nous rappelle la composante politique de l'APC d'El Achour. « L'Assemblée communale est composée de 9 élus : 3 FLN, 2 RND, 2 indépendants, 1 Islah et 1 FFS. En vertu du code de la commune, dans le cas d'un retrait de confiance au président, c'est au deuxième de la liste majoritaire qu'échoit la tête de l'assemblée », a-t-il expliqué. Pour sa part, le chef de cabinet souligne qu'« une fois installée, le 24 janvier dernier, la nouvelle présidente de l'APC a mis sur pied contrairement à ce que disent ces élus la commission exécutive et les commissions permanentes. Mais apparemment, ils n'ont jamais voulu travailler avec le nouvel exécutif », a-t-il estimé. Au sujet du mutisme que les autorités, le wali délégué notamment, auraient observé, le chef de cabinet indique que celui-ci « a, à maintes reprises, intervenu en vue de débloquer cette situation et prié les deux parties de travailler la main dans la main ». Comme pour déjouer des manœuvres politiciennes, le chef de cabinet s'interroge : « Comment peut-on imaginer que les élus qui ont retiré confiance hier à l'ancien P/APC puissent aujourd'hui s'associer avec lui pour entraver le fonctionnement de l'APC ? » « En tout cas, ajoute notre interlocuteur, les gens doivent comprendre que tout fonctionne normalement au niveau de l'APC. Une école de six classes sera réceptionnée dès septembre par la commune, sans compter les projets d'élargissement de la route d'El Achour dans 15 jours, l'aménagement des placettes publiques et le revêtement des routes d'Oued Etterfa... » Pour conclure, les cinq élus d'El Achour estiment que « rien ne va plus », les responsables de la circonscription administrative de Draria évoquent un grand « tout va bien ».