Les habitants du quartier 480 logements de la ville de Lakhdaria ne cessent de protester ces derniers jours contre un projet de logements promotionnels implanté sur un terrain destiné initialement d'espace pour un espace vert. La parcelle de terrain sise au milieu de la cité en question, selon les habitants, était réservée pour accueillir un projet d'espace vert au profit des centaines de familles. «Nous demandons une solution à ce problème. Il n'y aura plus d'espace où nos enfants peuvent jouer», regrettent les habitants. Avant 2008, affirment ces protestataires, les responsables locaux, à leur tête l'ancien wali, Abdelkader Farsi, avaient refusé d'implanter des projets à cet endroit. Cependant, depuis l'élaboration du plan d'occupation du sol (POS) de la commune, il y a un peu plus de cinq ans, le terrain est devenu constructible mais en ne dépassant pas R+4, tandis que le nouveau projet est de R+7. «On a constaté au niveau de la daira de Lakhdaria que le terrain était destiné à être aménagé pour un espace vert. Mais le POS de 2008 a fait que l'assiette change de vocation», souligne un habitant du quartier. Selon ce dernier, les pouvoirs publics font tout pour calmer le jeu et permettre au projet de se poursuivre et ce, malgré la contestation des citoyens. «Nous avons adressé plusieurs requêtes aux autorités locales mais l'administration n'a pas voulu nous écouter. Nous n'avons reçu aucune réponse à ce jour», ajoute notre interlocuteur. Ainsi, les habitants ne comptent pas renoncer. Ils demandent aux pouvoirs publics d'ouvrir une enquête quant à la vente de ce terrain, laquelle, selon eux, aurait été conclue dans des conditions floues. Une pétition signée par les habitants du quartier des 480 logements devrait être envoyée au bureau de la ligue algérienne de défense des droits de l'homme de Bouira. Cependant, le président de l'APC de Lakhdaria n'a pas voulu en dire plus sur ce cas pour la simple raison que le terrain en question appartient à un privé, selon alui. Pour ce qui est de l'aménagement d'un espace vert pour le quartier des 480 logements, le P/APC affirme qu'il y a plusieurs espaces squattés et grillagés par les habitants qu'il faut récupérer. «L'APC est prête à les aider pour aménager ces espaces avec les moyens de bord», souligne-t-il.