Si les potentialités touristiques dans la wilaya de Guelma existent bel et bien, les infrastructures hôtelières restent insuffisantes. C'est ce que nous ont révélé des cadres de la direction du tourisme, hier, à l'occasion de la journée nationale dédié à ce secteur. En effet, avec onze (11) hôtels dont deux classés, il n'y a pas de quoi se vanter. Nos interlocuteurs précisent : « La wilaya de Guelma dispose à ce jour de 11 hôtels d'une capacité globale de 1 425 lits. Seulement deux sont classés dans la wilaya, il s'agit de l'hôtel Mermoura de 144 lits avec trois étoiles à Guelma-ville et du complexe thermal Chellala, à Hammam Debagh (ex-Hammam Meskhoutine) de 625 lits doté de deux étoiles. Le reste, ce sont des établissements dénommés par la législation «autres structures destinées à l'hôtellerie». Quant aux projets de construction de nouvelles infrastructures, l'on avance que d'ici 2016 la wilaya de Guelma verra une augmentation substantielle du nombre de lits. A ce sujet, ils confirment : «Beaucoup de projets sont en voie de concrétisation, tels trois hôtels à Bouchegouf d'une capacité de 20 à 30 lits chacun. Nous avons aussi deux projets de stations thermales à Hammam Debagh, un hôtel dans la commune de Houari Boumediene, et bien d'autres encore. Ce qui augmentera de près de 600 lits la capacité actuelle d'accueil.» Notons qu'à travers la wilaya de Guelma, neuf agences de tourisme, deux de classe A, dites de tourisme réceptif, et sept autres de classe B, de tourisme émetteur, activent dans ce secteur. L'antagonisme des deux agences de par leurs activités, - l'une importe le client pour des formules en Algérie et le second exporte le client vers d'autres cieux- démontre a travers les chiffres une grande disparité. Ainsi dans la wilaya de Guelma, pas plus de 200 à 300 touristes de nationalités étrangères visitent la wilaya chaque trimestre, alors que des milliers sont exportés vers des pays voisins tels la Tunisie ou le Maroc. Quoi qu'il en soit, le tourisme archéologique et religieux, le thermalisme, l'éco-tourisme, etc., sont autant d'atouts majeurs de la wilaya de Guelma qui reste sous-exploités. Bref, il y a de quoi perdre son latin lorsque des Algériens connaissent des villes étrangères mieux que leur propre wilaya.