Les gardiens de parkings anarchiques profitent à merveille de la grande affluence, la nuit, sur le centre d'Alger pour se remplir les poches. Profitant de la naïveté de certains automobilistes, ces individus n'hésitent pas à demander des sommes allant de 50 à 100 DA, de droits de stationnement. Sans pour autant qu'ils daignent assurer le gardiennage des voitures. C'est du moins ce que nous avons constaté au niveau de la voie menant de la Grande-Poste vers le carrefour de l'hôtel Safir (ex-Aletti). Une rue pourtant interdite au stationnement la journée, que des individus rentabilisent à la nuit tombée. En fait, le grand flux de familles sur le centre d'Alger, lors des soirées de ce mois de Ramadhan, est en passe de devenir une aubaine pour ces individus. Aussitôt un véhicule à l'arrêt, ils l'approchent, lui expliquent qu'il s'agit d'un parking et lui annoncent le tarif. Certains conducteurs refusent de payer et préfèrent quitter les lieux de crainte de sabotage, d'autres tentent de négocier. Hormis cette place, d'autres automobilistes se sont plaints de la généralisation des parkings anarchiques. «Partout où je m'apprête à stationner, des jeunes, sans badge, ni autorisation exigent le paiement des droits de parking», raconte un automobiliste. Le phénomène s'est accentué en ce mois de Ramadhan, où les gardiens de parkings anarchiques veillent jusqu'à des heures tardives de la nuit et n'hésitent pas à «racketter» les citoyens sans qu'ils ne soient inquiétés par les autorités.