L'entreprise publique Gipec, spécialisée dans la production du papier, a officiellement arrêté son activité depuis un mois, mesure que tout le monde considère comme une première étape vers la liquidation de l'usine, confirmée d'ailleurs par les responsables administratifs et la section syndicale de l'entreprise. Les formules - départ volontaire et retraite proportionnelle - seront incessamment mises en application pour les 202 travailleurs compressés, d'après l'inspection du travail qui estime, par la biais de son premier responsable, que « la liquidation non encore officialisée malgré l'arrêt de production est synonyme pour nous de compression des travailleurs et de départ autour de leur protection conformément aux textes de la législation du travail régissant les formules devant être mises en application dans le cas des entreprises déficitaires ». Après avoir connu des années fastes, l'usine Gipec (ex-Sonic) sombre avec ses 202 familles dans le désespoir. Conséquence d'un déséquilibre financier et d'une concurrence déloyale provoqués par l'ouverture tous azimuts au marché algérien, mais aussi « mauvaise gestion et fatalisme » ont tenu à ajouter les travailleurs de GIPEC qui ont rappelé « l'alternative partenariat ou celle de l'actionnariat avant d'opter pour un scénario catastrophe », fustigeant du coup les élus de Souk Ahras et les partenaires sociaux de l'administration. Au moment où nous rédigeons ce papier, les employés de l'entreprise n'ont pas perçu les salaires du dernier mois.