Le quatrième Festival culturel international d'Abalessa Tin Hinan pour les arts de l'Ahaggar se déroulera à Tamanrasset du 13 au 18 novembre 2013. Max Roméo sera le grand invité du Festival culturel international d'Abalessa Tin Hinan pour les arts de l'Ahaggar, qui se déroulera à Tamanrasset du 13 au 18 novembre 2013. La star jamaïcaine du reggæ se produire le 17 novembre à Ihaghen, lieu choisi cette année pour installer le campement du festival. Ihaghen, qui est situé sur la route de l'Assekrem, est à 10 km de Tamanrasset. Max Roméo, qui a produit une trentaine d'albums en 40 ans, est célèbre avec des chansons telles que Wet dream, Let the power fall on i et No peace. Les puristes du reggae s'y retrouvent dans la musique, souvent engagée, de Max Roméo. «Max Roméo retrouvera ses racines dans l'Ahaggar. Le reggae a une grande audience à Tamanrasset. Le style asouf, très présent dans la région, a beaucoup d'influences reggae», a souligné Riad Aberkane, directeur artistique du festival, hier, lors d'une conférence de presse au Forum du quotidien El Moujahid à Alger. Outre la Jamaïque, le Niger, le Mali et le Burkina Faso participent au Festival. Abdoulaye Cissé, qui n'est pas le footballeur du même nom, représentera le Burkina Faso. Abdoulayé Cissé vient de sortir un nouvel album, A son magni, où il tente de resituer toute sa carrière musicale depuis le début des années 1970. L'ambassadeur du Niger sera le groupe Etran Finatawa, de véritables bluesmen du désert. Composé de musiciens maliens et burkinabés, Tartit sera la découverte du festival. Le mythique Super Rail Band viendra au grand complet à Tamanrasset raviver des souvenirs du Bamako, grande place musicale du Sahel. Salif Keita et Moré Kanta sont «passés» par le Super Rail. Gaâda Diwan de Béchar, Badi Lalla, Raina Ray (old generation), Democratoz et Wlad Bambra représenteront l'Algérie. «Nous avons programmé des soirées découvertes pou permettre aux jeunes groupes du style Ishumer de monter sur scène. Une manière de les faire connaître», a précisé Riad Aberkane. Selon Farid Ighilahriz, membre du comité d'organisation et ex-commissaire du festival, des ateliers de musique, de danse, de photographie, de dessin et de calligraphie sont prévus durant le festival au niveau du campement de Ihaghen. «Un campement formé de tentes traditionnelles où les artisans de la région vont exhiber leur savoir-faire comme la vannerie ou la poterie. L'un des objectifs du festival est de protéger le patrimoine matériel et immatériel de la région», a précisé Ahmed Aouali, commissaire du Festival. Des activités artistiques auront lieu également à Abalessa, In Salah, Ifak, Tit et Izernan. Des bibliobus accompagnés d'un conteur et d'un magicien vont sillonner les villages de l'Ahaggar durant le festival. Une pièce théâtrale, Tiski, la fille du désert, montée par Ali Abdoune, sera présentée les 16 et 18 novembre au campement. «C'est la mise en scène d'un conte, lauréat d'un concours, que nous organisons. La pièce sera jouée par une troupe de Tamanrasset. Une manière de valoriser le patrimoine immatériel et d'aider les troupes locales à se développer», a soutenu Farid Ighilahriz. En partenariat avec le Centre algérien du patrimoine culturel bâti en terre (Capter), dont le siège est à Timimoun, une exposition d'architecture de terre sera présentée. Le Capter animera aussi un atelier d'initiation aux techniques de construction en terre. Côté cinéma, des fictions et des documentaires seront projetés en collaboration avec le Festival national de film amazigh. Il s'agit, notamment, de La langue de Zahra, Chez Salah, Vava Moh et Iminig. Avec l'aide du Festival international de la bande dessinée d'Alger (FIBDA), une exposition, «50 ans de BD algérienne», sera organisée. «Le festival de l'Ahaggar crée une dynamique dans la région. En plus de l'engouement populaire, il y a un impact économique. Tous les lieux d'hébergement, les transporteurs, les agences de tourisme et les associations d'art et d'artisanat travaillent», a relevé Farid Ighilahriz. Ahmed Aouali, commissaire du Festival, a noté que lors de la deuxième édition du festival, 10 000 spectateurs ont assisté à un concert. Il a indiqué qu'il n'existe aucun problème sécuritaire à Tamanrasset. Dorénavant, le Festival culturel international des arts de l'Ahaggar se déroulera le mois de novembre de chaque année. Et, selon Farid Ighilahriz, l'idée de changer l'appellation en festival des arts sahéliens ou sahariens est à l'étude pour élargir le champ d'action du plus grand festival culturel du Sud algérien.