Après deux jours d'un long procès reporté à trois reprises, le tribunal correctionnel de Tiaret, représenté par sa présidente, a clos, tard dans la soirée de mercredi, le procès dit de la DLEP de Tiaret après les auditions de pas moins d'une soixantaine de personnes entre inculpés, bureaux d'études, témoins, le réquisitoire du représentant du ministère public ainsi que les plaidoiries des avocats ainsi que celui du représentant de la partie civile. L'affaire de la DLEP, qui a trait, selon l'acte d'accusation, à «des passations de marchés et conventions injustifiées, octroi de faveurs non justifiées en enfreignant les règles et procédures en vigueur, dilapidation de biens publics et mauvaise utilisation de la fonction», a valu au représentant du ministère public de requérir des peines allant de six à dix années de prison ferme à l'endroit de pas moins de douze inculpés dont le directeur et son adjoint et deux autres entrepreneurs à la peine maximale. Le verdict, qui sera rendu mardi prochain, a valu des commentaires divers puisque certains inculpés qui se sont vu octroyés, à titre d'exemple, des travaux de réparation des vitres d'un établissement scolaire sous le sceau de l'urgence, après les évènements de janvier 2011 qu'a connus l'Algérie s'est vu requérir une peine de six ans. La déception était totale et se lisait sur les visages des inculpés dont le directeur mis en prison depuis janvier dernier. A proprement parler, les travaux objet de controverse concernent, entre autres, la réalisation d'une gare routière, la clôture de l'enceinte universitaire, l'éclairage public et d'autres équipements.