La croissance de l'économie américaine continue de susciter des réactions enthousiastes depuis le relèvement par le département américain du Commerce du taux de croissance du troisième trimestre de l'année 2013. Il y a quelques jours, dans une interview donnée à la chaîne de télévision américaine NBC, reprise par des agences, la directrice du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a estimé que, pour l'année 2014, une perspective plus solide s'annonce pour l'économie américaine et cela va amener le FMI à relever sa prévision de croissance. Selon la responsable du FMI, «la croissance repart et le chômage diminue». De plus elle s'est félicitée de la décision du Congrès de relever le plafond de la dette et d'éviter ainsi une nouvelle crise. Vendredi passé, le département américain du Commerce avait indiqué que le produit intérieur brut (PIB) avait progressé de 4,1% en rythme annuel durant le troisième trimestre de 2013 alors que lors de la précédente estimation, cette croissance avait été estimée à 3,6%. Cette croissance est due aux dépenses de consommation qui ont progressé de 2%, aux exportations qui ont crû de 3,9% et aux investissements qui ont augmenté de 4,8%. Selon des statistiques, le troisième trimestre de cette année 2013 est le troisième meilleur trimestre depuis l'année 2006. Pour éviter la crise d'il y a quelques mois, le Congrès avait relevé le plafond de la dette le 10 décembre dernier. Ce qui a installé un certain optimiste sur les marchés et éloigné le spectre d'un nouveau «Shutdown» (un arrêt des activités de l'administration faute de budget). Lors de l'accord entre républicains et démocrates, le président Obama avait indiqué : «Les Américains n'auront pas à supporter une nouvelle paralysie de l'Etat fédéral dans les deux ans à venir.» Au début du mois d'octobre passé, par faute d'accord sur le relèvement du plafond de la dette de l'Etat, les agences fédérales ont fermé et environ 800 000 fonctionnaires se sont retrouvés au chômage technique, durant près de deux semaines. Selon l'agence Standard & Poor's, les pertes pour l'économie américaine ont été évaluées à 24 milliards de dollars, sans compter le déficit de confiance engendré par le duel entre démocrates et républicains au Congrès. Le compromis trouvé le 10 décembre dernier et les chiffres rendus publics par le département du Commerce devraient instaurer une meilleure confiance sur la solidité de la reprise de l'économie américaine, qui, il ne faut pas l'oublier, reste toujours la locomotive de l'économie mondiale.