Ceux qui s'ennuient de l'absence des chaînes satellitaires devront se rabattre sur les films DVD et VCD, un petit bonheur puisqu'on en trouve des plus récents. A ce propos, que ceux qui n'ont pas eu l'occasion de lire Da Vinci Code de Dan Brown se réjouissent, le film en DVD est déjà en vente chez les bons disquaires ! Première réaction : c'est trop court ou trop long ! Quand on a lu le bouquin, on voit très vite que la transposition cinématographique (quasi identique au livre) est confuse et dépourvue de rythme. Si le livre (500 pages !) était chargé de suspens au détour de chaque paragraphe (supercommercial, dans les normes du parfait thriller écrit !), le film, passées les 30 premières minutes - qui sont les plus « passionnantes », et du moins les plus accrocheuses - la suite se déroule avec trop d'ellipses et de raccourcis, les rebondissements s'enchaînent à la demande... bref, on s'ennuie rapidement. D'autant que du côté des comédiens, les choses ne se passent pas très bien : Tom Hanks est froid, on est très loin de Forest Gump. Audrey Tautou semble très mal à l'aise. Jean Reno est quasiment maladroit... Voilà « le » film, « la » fameuse adaptation tant attendue du best-seller de Dan Brown qui traîne derrière lui la caravane de la polémique la plus longue et sulfureuse de toute l'histoire de la littérature judéo-chrétienne. Voilà « le » résultat des gros moyens mis en œuvre (il serait question d'un budget de 125 millions de dollars), avec un tournage entre Londres et Paris, notamment au musée du Louvre, l'un des sites les plus onéreux qui soit ! Da Vinci Code, c'est donc quelques rares moments de tension, des maladresses, des déceptions et un humour de consternation ! On a aimé : Il y a tout de même quelques scènes amusantes, dont celle où Sophie (Audrey Tautou), lorsque tombe la « fracassante » révélation finale, met le bout de son escarpin au-dessus d'une mare (réussira-t-elle à marcher sur l'eau ?), puis se ravise (pour changer l'eau en vin ?) On a détesté : Les explications verbeuses mêlant Saint-Graal, Templiers, Opus Dei, Marie-Madeleine et autres Jésus-Christ, entrecoupées d'innombrables petits flash-backs qui alourdissent plus qu'ils n'éclaircissent la narration.