Pour la première fois à Lyon, les bureaux de vote seront installés dans les cinq départements de la circonscription consulaire. De quoi rêver de services du consulat qui seraient décentralisés… Lyon. De notre correspondant Pour la circonscription consulaire de Lyon, pas moins de cinq lieux recevront les électeurs pour la présidentielle du 17 avril. Un bureau par chef-lieu de département. C'est une première qu'attendaient depuis longtemps les ressortissants algériens. Pour élire le président de la République, ils auront ainsi la possibilité d'exprimer leurs choix à Lyon, bien sûr, où se trouvera le quartier général du vote. Là on compte 51 000 électeurs, sur 65 416 pour l'ensemble de la circonscription. Dans les quatre autres départements du ressort du consulat général, des bureaux seront ouverts dans la Drôme (à Valence), l'Ardèche (à Privas), l'Ain (Oyonnax) et la Saône-et-Loire (Montceau-les-mines). L'électeur est appelé à se déplacer obligatoirement dans le bureau de son département de résidence où, s'il n'a plus sa carte de vote, elle lui sera imprimée sur place, à condition d'être inscrit. «Les maires des communes où nous installerons nos bureaux ont parfaitement joué le jeu en appuyant notre démarche et en mettant à notre disposition les locaux adéquats et le matériel pour voter. Pour nous, c'est essentiel, nous devons changer les habitudes, aller vers les concitoyens», nous a expliqué Abdelkader Kacimi El Hassani, consul général de Lyon. Cette nouvelle organisation décentralisée, qui sera aussi en place en France pour d'autres circonscriptions consulaires à forte population algérienne, devrait garantir par sa proximité, une meilleure facilité d'accès aux bureaux de vote, à un coût moindre pour les votants plus proches de leur lieu de vote. Un coût par contre légèrement en hausse pour l'administration, puisque, outre le défraiement du déplacement des fonctionnaires, il faudra aussi régler le paiement des prestations des sociétés de gardiennage privées, dans chaque bureau. Une hausse budgétaire de l'ordre de 5 à 10% supplémentaires, nous indique le consul général : «Le jeu en vaut la chandelle, l'élection présidentielle est l'événement majeur de la vie politique d'un pays.». Beaucoup aimeraient que ce rapprochement de l'administration dure au-delà des périodes d'élection, que le consulat général décentralise certaines de ses prérogatives, comme l'état-civil notamment. Sur ce sujet, le consul réitère l'impossibilité pratique au plan règlementaire et juridique : «On sait que c'est une demande récurrente de notre communauté.» Réponse sur la participation dans cette région de forte immigration algérienne le 17 avril, après les cinq jours de vote qui débutera aujourd'hui.