Rien ne semble déranger les élus locaux communaux du chef-lieu de la wilaya, pas même les tas d'immondices et de gravats qui jonchent les espaces et places publiques de la ville. Toutes les places publiques, naguère véritables havres de paix et lieux de rencontre et de convivialité, vers lesquels convergeaient les personnes âgées en quête de calme et de tranquillité, sont envahies par des tonnes de détritus qui dégagent, en ce début de période des grandes chaleurs, des odeurs pestilentielles. Des cohortes de chiens errants envahissent les jardins publics et les squares de la ville, interdisant leur accès au public. Plus préoccupés par les «zerdates» qui battent leur plein en cette période, les élus locaux ne se rendent nullement compte que la ville dont ils ont la charge prend eau de toutes parts. L'ensemble des voies piétonnières situées en centre-ville sont dans un piteux état. Les cinq autres artères principales de la ville sont squattées à longueur de journée par des gargotiers et des cafetiers, au mépris de la règlementation en vigueur en matière d'hygiène et de salubrité publique. Seule la place centrale Emir Abdelkader fait l'objet de soins et d'une attention particulière de la part du service communal de nettoiement. Les rares camions chargés de la collecte des ordures ménagères effectuent leurs passages quotidiens à la vitesse d'une comète laissant dans leur sillage des îlots d'habitations et de cités entières croulant sous des montagnes des déchets ménagers.