La crise latente au sein de l'APC de Béjaïa vient d'éclater au grand jour. La gestion de son président, Abdelhafidh Bouaoudia, a été dénoncée hier lors d'une rencontre avec la presse par non seulement les élus indépendants des listes Echemaa et Thafath, mais aussi par ses propres pairs de la liste FLN. « Nous déclarons retirer notre confiance au P/APC et les instances du parti ont été informées de notre position », a affirmé hier Boualem Madi, vice-président. « Il n'est plus possible de travailler avec M. Bouaoudia et si nous avons jusqu'ici gardé le silence sur les dérives, c'est parce que nous avons continué à croire à une possible solution à la situation de blocage et de non-gestion vécue par l'Assemblée », dira, pour sa part, Boubekeur Abbas, l'autre vice-président issu du FLN qui, par ailleurs, accuse le P/APC, entre autres manquements, de promouvoir une « gestion parallèle » de l'Assemblée et de laisser des personnes extérieures à l'institution s'ingérer dans l'institution. M. Abbas, comme d'autres membres de l'exécutif communal et délégués, s'est vu « dépouillé » de ses prérogatives et attributions par le P/APC dans ce qui se révèle comme une suite logique à des soupçons mutuels concernant la gestion.