-Place des Martyrs : L'informel en recul Le marché anarchique de la Place des martyrs, commune de La Casbah, se rétrécit comme peau de chagrin. Depuis le début du mois de Ramadhan, les services de sécurité mettent la pression sur les vendeurs et les obligent à quitter les lieux et à se retrancher dans les ruelles de la vieille cité. Sur la route menant vers la mosquée Ketchaoua, les policiers sont intransigeants quant à tout étalage. Ce n'est qu'à partir de 17h que les vendeurs de pain, de bourek et de fruits et légumes s'installent pour écouler leur marchandise avant la rupture du jeûne. Les trois autres points noirs, connus sous le nom de «d'lala», et qui drainent beaucoup de monde, ne sont plus autorisés. Après la suppression de deux marchés situés sur la voie principale, les autorités publiques ont décidé de libérer le troisième bazar, situé sur la voie donnant sur le front de mer. A la rue Bouzrina, hormis les vendeurs occupant des espaces au niveau des arcades, la présence permanente des policiers a permis d'éradiquer définitivement l'un des marchés informels de la capitale. Il est à préciser toutefois que la nuit, les vendeurs informels se font moins discrets. -En force à Sorécal et à Bab Ezzouar A la cité Sorécal, commune de Bab Ezzouar, on enregistre un important retour de l'informel. Eradiqué il y a plusieurs mois, le marché anarchique s'est reconstitué. Depuis le début du Ramadhan, il est devenu ingérable. Le nombre de vendeurs a augmenté et tout se vend, même les produits alimentaires sensibles exposés au soleil, ce qui constitue une menace sur la santé des acheteurs. Les habitants, malgré l'existence d'un marché couvert, s'y rendent en raison des prix relativement moins chers. D'ailleurs, des citoyens d'autres communes affluent pour faire leurs emplettes. Les autorités locales semblent dépassées et le recours à la force publique n'est plus d'actualité. En effet, en mai dernier, les marchands informels sont sortis dans la rue pour protester contre l'éradication de ce marché anarchique.