Pour limiter les risques liés aux inondations, le ministère des Ressources en eau s'affaire à élaborer un système d'alerte «sophistiqué» qui sera opérationnel à partir de décembre 2015. C'est ce qu'a indiqué, hier à la Radio nationale, Chaîne III, Ahcène Aït Amara, directeur de l'assainissement et de la protection de l'environnement au ministère des Ressources en eau. «Nous sommes en train d'installer des équipements automatisés et sophistiqués de dernière génération sur une centaine de stations hydro-pluviométriques — des sites exposés surtout aux risques d'inondations — à travers le territoire national», a annoncé ce responsable. M. Aït Amara a précisé que «ces équipements vont nous permettre de mesurer la hauteur d'eau et la pluviométrie enregistrées et avec un seuil calculé dans le modèle mathématique, il y a une alerte qui est donnée ce qui va nous permettre de réagir vite et d'éviter d'éventuels dégâts». Ce grand projet, en cours de réalisation par une entreprise serbe, selon l'invité de la rédaction de la Chaîne III, a comme objectifs principaux l'automatisation du réseau d'observation et de mesure et la mise en place d'un système de prévision et d'alerte de crues. Tout en faisant état du lancement d'une stratégie nationale de lutte contre les inondations, avec le concours de l'Union européenne, le même responsable a annoncé l'opération, en cours, de cartographie des zones inondables «pour disposer d'une vision globale de la protection des villes» contre le débordement des oueds. A ce titre, M. Aït Amara a énuméré une cinquantaine de sites particulièrement exposés aux inondations, citant, entre autres, ceux situés dans les wilayas de Khenchela, Batna, Sidi Bel Abbès, Bordj Bou Arréridj et Sétif.