Les participants à un séminaire national sur «l'université et le marché du travail» ont insisté, mardi à Aïn Témouchent, sur la nécessité d'une adéquation entre la formation universitaire et les besoins des entreprises économiques. Enseignants universitaires et étudiants ont souligné, à l'ouverture du séminaire, l'urgence de la mise en place d'un «mécanisme pratique à même d'assurer cette adéquation qui permettra de répondre concrètement aux besoins du marché de l'emploi en général et des besoins des entreprises économiques en particulier». Selon le Dr Achioui Nesreddine, organisateur et chef du laboratoire «marchés de l'emploi», il faut instaurer un équilibre entre les formations universitaires prodiguées aux étudiants et les besoins du marché du travail. «Les spécialités enseignées aux étudiants doivent répondre à cette problématique», a-t-il souligné. Les communications présentées à cette occasion ont toutes abondé dans ce sens. Le Dr en économie, Chaïb Baghdad, de l'université de Tlemcen a plaidé pour cet équilibre, affirmant «l'inadéquation entre les formations actuelles et les besoins du marché». «La nature de ces formations ne correspond pas aux exigences des entreprises économiques», a-t-il soutenu. L'intervenant a invité, dans ce cadre, les entreprises à se rapprocher des universités, non seulement pour faire part de leurs besoins en formations, mais aussi pour en financer certaines à leur profit. «L'Etat étant l'intermédiaire et le régulateur dans cette opération d'intégration dans le monde du travail», a-t-il rappelé. Pour sa part, le Dr Hakmi Bouhafs, de l'université d'Oran, a mis l'accent sur la qualité de la formation qui doit être prodiguée aux étudiants futurs managers, gestionnaires et assistants d'entreprises. Il a insisté, dans sa communication, sur la formation de qualité et l'efficacité de cette dernière pour répondre aux besoins du marché du travail. Plusieurs universitaires, notamment de Mila, Batna, Jijel, Tiaret et de Mostaganem participent à cette rencontre, qui sera clôturée mercredi.