Les soucis de la coopérative Abane Ramdane ne semblent pas prêts de connaître leur épilogue. Un danger, attestent les attributaires, est imminent du fait du risque d'effondrement du mur surplombant la coopérative sise sur la pénétrante des Anasser. M. M'hamsadji, président de ladite coopérative à laquelle les coopérateurs ont donné le nom d'un illustre révolutionnaire Abane Ramdane en l'occurrence, estime être dans son bon droit. Le problème de la coopérative réside, selon les coopérateurs, dans le refus de l'Apc de signer la prolongation des travaux « sans motif valable » La coopérative, à l'en croire, a été créée par acte notarié en date du 31 janvier 1993. Selon lui, son patrimoine repose sur un terrain de plus de 17 000 m2. M. M'hamsadji atteste qu'un acte de propriété a été également établi en 1998, suite à un arrêté de cession de la délégation exécutive communale (DEC) de Kouba. Celle-ci a ordonné, signale-t-il, à l'Agence foncière (Agerfa) de procéder à la vente du terrain sus-mentionné au profit de la coopérative. Selon le président, un certificat d'urbanisme daté du 20 juin 1998 ainsi que le permis de lotir délivré le 25 juin 2002 leur ont été concédés. Une décision d'ouverture du chantier autorise la viabilisation du terrain, atteste-t-il.Toutefois, « les services de l'Apc nous ont obligés à arrêter nos travaux du fait que notre coopérative faisant l'objet du POS des Anasser et que la commission de la wilaya d'Alger doit émettre son approbation conformément à la réglementation en vigueur. L'avis de la wilaya à procéder à l'approbation du POS des Anasser et les remarques qui ont été faites à notre coopérative sont conformes au plan POS », renchérit-il. Il se dit ne pas comprendre « les tergiversations de l'Apc de Kouba et les services de la DUCH ». Notre vis-à-vis fera remarquer qu'un arrêté qualifié d'« abusif » leur fut notifié par les services de la daïra de Hussein Dey, lesquels ont ordonné de mettre le matériel de la coopérative en fourrière. Il signale que « sans mise en demeure et notification de l'Apc de Kouba, il nous a été interdit d'accéder à notre coopérative ». Les coopérateurs tiennent, indique M. M'hamsadji, à dégager leur responsabilité quant à l'éventuel effondrement de la clôture érigée sur du remblais par la SEMPAC. D'ailleurs, comme pour gâter encore davantage la situation, lance le président, une société italienne autorisée par la wilaya d'Alger pour procéder à des sondages dans la commune de Kouba « a pénétré dans le domaine de la coopérative le 12 septembre dernier à 3 h du matin sans son autorisation en détruisant une partie de la clôture du projet ». Pour lui, « le spik alimentant les cités des Anasser a été obstrué et a pénalisé les habitants de la commune de Kouba », selon les dires de M. M'hamsadji. Celui-ci affirme que « la catastrophe aurait pu être évitée si la société n'avait pas fait violation d'une propriété privée avec le soutien des services de la wilaya d'Alger ». Il tient à dénoncer « un abus de pouvoir de la wilaya, de la DUCH de l'Apc pour leur non-notification de l'arrêt des travaux ». Aussi, il ne manquera pas de qualifier le travail des services de la daïra de Hussein Dey de rien de plus que « d'abus d'autorité ». Selon le président, d'autres coopératives situées dans le même POS ont bénéficié de leur permis de construire et de l'autorisation de l'ouverture de chantier.