Au moins 300 Algériens sont détenus dans des prisons étrangères. C'est ce qu'a affirmé, jeudi, Farouk Ksentini, président de la CNCPPDH. Invité au forum de la Chaîne II de la Radio nationale, Me Ksentini a annoncé que la commission qu'il préside a enregistré plusieurs cas d'emprisonnement d'Algériens dans des pays étrangers (Espagne, Italie… et la prison de Guantanamo) au nom de la lutte anti-terroriste. Parmi les 300 ressortissants algériens, de nombreuses personnes ont été condamnées et maintenues en prison arbitrairement. Farouk Ksentini a évoqué, à ce sujet, le cas d'un homme d'affaires algérien condamné par la justice espagnole « à tort » . Selon lui, cet homme d'affaires a été condamné à 10 ans de réclusion pour avoir diffusé des sourates de Coran sur Internet. « C'est un homme travaillant dans le secteur de l'informatique qui a vécu pendant des années entre l'Espagne et la Suède. Il ne fait pas dans la subversion et les sourates diffusées sur Internet sont ordinaires », a-t-il déclaré. Me Ksentini a parlé de trois autre Algériens arrêtés, il y a deux mois, en Italie. Cependant, ce nombre d'Algériens arrêtés demeure, a-t-il expliqué, infime compte tenu du nombre d'immigrés que compte l'Algérie à l'étranger.