C'est dans une ambiance conviviale que Yennayer a été célébré ce 12 janvier à la Maison de la culture. Une fête séculaire transmise de génération en génération. Plusieurs associations culturelles (artistiques, folkloriques, et poétiques), venues de Naâma, Mecheria, Aïn Sefra, Sfissifa et Moghrar, ont pris part à cet événement marquant le nouvel an berbère. C'est aussi l'occasion de la quasi totalité de la population, surtout rurale, de rassembler les membres de la famille dans le respect de la tradition autour d'une table assez bien garnie selon les capacités de chacun mais bien différente du quotidien. Le repas de cette veillée traditionnelle se compose généralement d'un couscous agrémenté de beurre, de lait de brebis (smen, dhane), de viande, de légumes, (carotte, navet, pois chiche, fève, lentilles) et parfois de raisin sec ou de dattes sèches, accompagné d'un thé et de friandises pour les enfants en fin de repas. Notons que Yennayer marque le changement des deux périodes de l'hiver du calendrier agraire, utilisé depuis l'antiquité par les Amazigh à travers l'Afrique du Nord. Selon les dires des anciens, la période de «layali el mouta» (les nuits mortes) et celle de «layali el haya» (les nuits vivantes) sont séparées selon les régions et leur climat par la journée de Yennayer.