Les employés de la CNL, scandalisés par le licenciement de leur collègue de l'agence de Relizane, acte qu'ils ont qualifié de «décision arbitraire», se sont soulevés en un élan de solidarité pour réclamer protection auprès de l'inspection du travail. «Depuis l'installation de l'actuel directeur général à la tête de notre entreprise, la situation et les conditions se sont dégradées au niveau de toutes les agences», ont écrit les employés des agences de Boumerdès, Oran, Skikda, Chlef, Relizane, Témouchent, Mascara, Médéa, Alger et Adrar dans des correspondances adressées à leurs inspections respectives. A Relizane, plus d'une dizaine d'associations de la société civile, dont des comités de quartier, des syndicats autonomes et des associations sportives, ont, eux aussi, exprimé leur soutien et leur solidarité avec le président du bureau local de la LADDH et sollicitent l'intervention du ministre de l'Habitat pour annuler cette décision. «Rahal Abdellah est victime de son activisme et surtout de son dévouement pour la défense des droits de l'homme», ont écrit les signataires, en ajoutant que «cette décision est venue pour asphyxier une voix libre». Dans une correspondance adressée au ministre de l'Habitat, le bureau local de la LADDH qualifie le licenciement du secrétaire de la section syndicale, Rahal Abdellah, d'«acte arbitraire et abusif» du directeur général de la CNL. «Cette décision, ajoute le bureau, qui est prise en contradiction du règlement intérieur puisque le concerné n'a pas été appelé au conseil de discipline, est venue pour étouffer les voix libres». Tout en apportant son soutien à cet employé, qui est aussi un défenseur des droits de l'homme, le bureau de la LADDH accuse la direction générale d'avoir transgressé les règlements dans l'espoir de bloquer le mouvement de démission des rangs de l'UGTA enclenché par tous les employés de la CNL, dont Rahal était un manifeste animateur. Dans ce contexte, le bureau cite une série d'irrégularités ayant entaché la procédure de licenciement. «Le licenciement a été prononcé en contradiction avec la loi 14/90, articles 54, 56 et 57 définissant les modalités de l'exercice syndical». «La décision est venue juste après la démission du concerné de son poste de secrétaire de wilaya de la section syndicale». «Toutes ces irrégularités démontrent que le DG de la CNL a abusivement usé de son poste pour écarter un militant d'une cause juste», note le bureau en sollicitant l'intervention du ministre de l'Habitat pour rétablir l'employé dans son droit.