Des soirées en hommage au maître du chaâbi et de l'andalou à la salle El Mougar durant ce mois du Ramadhan. Les maîtres du chaâbi et de l'andalou sont à l'honneur à la salle El Mougar à Alger depuis le quatrième jour du Ramadhan, à travers l'organisation de concerts, chaque soir à partir de 22h30, à l'initiative de l'ONCI (Office national de la culture et de l'information). Le premier concert a été dédié à Amar Ezzahi, animé par Aziouz Raïs et Nacereddine Galiz. Les soirées des 10 et 11 juin étaient consacrées à Boudjemâa El Ankis et à Cheikh El Hasnaoui. Liamine Heymoun, Sid Ali Lekkam et Mourad Djâafri sont venus, dimanche 12 juin, pour rendre un hommage particulier à Amar El Achab. Mourad Djaâfri a interprété Rebbi Saheli zora «Une chanson que Amar El Achab a lui-même écrite. Elle a été interprétée par Fadela Dziria. El Achab fait partie de la génération de Boudjemâa El Ankis, de Hsissen, de Zerbout et d'autres. Les Hcen Saïd, Guerrouabi sont venus après. El Achab s'est malheureusement éloigné de la scène artistique très tôt, dans les années 1970. Il n'animait que des concerts privés», a relevé Mourad Djaâfri. Sid Ali Lakam a choisi de reprendre l'un des titres le plus célèbres du répertoire de Amar El Achab, Nesthal el kia ouana libghit. «Dans notre jeune âge, nous écoutions El Achab, El Ankis…Je me rappelle qu'à 13 ans, j'adorais la chanson Ki Lyoum ki zman d'El Achab. Il a un héritage riche de chansons que Dieu lui prête vie, je cite par exemple Ya el goumri», a souligné Sid Ali Lekkam. Lyamine Heymoun a, pour sa part, rappelé qu'El Achab était l'un des élèves de Hadj M'Hamed El Anka et qu'il avait appris le chant et le jeu d'instrument avec son ami Cheikh Mouloud Bahri, à Belcourt, à Alger. Amar El Achab avait amélioré son style de chant avec notamment Sid Ali Snitra et Cheikh Namous. Lyamine Heymoun a interprété une chanson écrite par Mahboub Bati pour El Achab, Hassdouni hata fe chemaâti Lyamine Heymoun est membre de l'orchestre El Gosto. «Nous sommes toujours en tournée. Dernièrement, nous étions au Festival Mawazine à Rabat au Maroc. Nous avons des dates en Tunisie en juillet. Après, nous serons en Suisse, puis au Canada », a-t-il précisé. Mardi soir, un autre hommage a été rendu à El Hachemi Guerroubi avec la participation de Mustapha Guerrouabi et Abderrazak Guenif. Ce vendredi, la soirée sera consacrée à Cheikh Saddek Lebdjaoui. Pour la semaine prochaine, d'autres hommages sont prévus pour Ahmed Serri, El Hadj M'Hamed El Ghafour, Dahmane Benachour, Hassan El Annabi et M'Hamed Tahar El Fergani. Pour la troisième semaine de Ramadhan, les soirées seront consacrées aux femmes à travers les hommages à Djida, Hnifa, Maâlma Yamna, Cheikha Tetma, Na Chérifa, Meriem Fekkaï et Fadéla Dzira. «Cette année, nous avons voulu changer en ouvrant quelque peu la programmation artistique. Ramadhan est connu pour les soirées chaâbies et andalouses. Cette année, nous allons être les invités des chouyoukh. On évoque la mémoire de ceux qui sont morts, les vivants peuvent participer s'ils sont dans la capacité de le faire. Et ceux qui ne peuvent pas participer sont là grâce à la présence de leurs chansons. Il est important de conserver notre patrimoine musical et les noms de nos maîtres. Ils ont, apporté une brique à la construction de la culture du pays», a relevé Najet Taïbouni, responsable de la salle El Mougar.