Nés en Algérie ou ayant effectué le trajet migratoire avec leurs parents, les enfants subsahariens sont de plus en plus nombreux au sein des communautés subsahariennes présentes en Algérie mais peu sont scolarisés. A condition d'avoir des papiers d'identité, les enfants subsahariens ont, théoriquement, les mêmes droits que les enfants algériens. La Constitution algérienne ne faisant pas de différence entre un enfant algérien et un enfant étranger. La loi algérienne et les conventions internationales ratifiées par l'Algérie garantissent à l'enfant issue de l'immigration deux droits capitaux : la scolarisation et la santé. Toutefois, la mise en application de ces droits, soulignent des associations, n'est pas toujours évident soit par manque d'informations chez les immigrants ou à cause des freins administratifs. La Plateforme Migration Algérie qui regroupe une dizaine d'associations souligne, à l'occasion de la célébration de la journée de l'Enfant Africain, l'importance de surmonter les obstacles administratifs en milieu hospitalier pour un meilleur accès à la santé. Un tiers seulement des enfants scolarisés Un tiers seulement des enfants en âge d'être scolarisé le sont, indique une enquête récente effectuée par Médecins du Monde France-Mission Algérie en collaboration avec l'UNICEF et le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme. Cette enquête qui concerne 266 ménages regroupant 361 enfants précise que 44,8% des enfants scolarisés le sont dans des établissements publics et 55,2% dans des écoles privées.