Mercredi dernier, une assemblée générale extraordinaire qui devait se tenir à la salle Djoued Nouredine pour débattre de la situation de l'association sportive Entente sportive de Souk Ahras (ESSA) a été reportée pour la semaine prochaine à la demande de quelques sections proches du président-bis. Ne voulant guère se montrer opiniâtre, le président Ali Rouainia a accepté la proposition. «Toutes les parties seront les bienvenues pour assainir une bonne fois pour toutes la situation illégale dans laquelle se trouve l'Entente», a-t-il déclaré à la presse en marge de ladite assemblée générale reportée. En lâchant du lest, Rouainia espère relancer les 11 sections affiliées à cette entité sportive, dont celle du football, pour lesquelles il avait sacrifié temps et argent et bravé la machine administrative, l'ex-wali et l'ex-directeur de la jeunesse et des sports en tête (DJS). A rappeler que depuis 2011, des mesures illégales sont adoptées pour maintenir un bicéphalisme justifié par des préalables autres que le souci de promouvoir le sport dans cette wilaya. Ali Rouainia, qui déclara une guerre ouverte aux groupes d'intérêts, fut victime d'un putsch savamment orchestré par ces derniers, avec la bénédiction de l'administration de l'époque. On opta d'abord pour un directoire, géré et présidé par des entrepreneurs locaux. Suivront des réunions et assemblées générales fantoches où l'ex-DJS brilla par le travail des coulisses. Le relais sera passé, selon une vieille recette, à d'autres prétendants aux fins d'épargner les premiers noms du complot et s'assurer du plus grand nombre d'ennemis au président victime. C'est surtout la ténacité et la régularité des documents comptables de la gestion de l'association qui plaideront en faveur de Rouainia. Ce dernier sera invité maintes fois par les responsables du secteur à trouver un compromis ou des concessions conditionnées par l'oubli des dossiers antérieurs. Cinq ans après sa position demeure inchangée. «Tout est discutable pour la remise sur rails de l'association sauf les irrégularités dans la gestion financière et les atteintes multiples aux textes régissant la gestion des clubs sportifs. Une dette de plus de 190 millions de dinars due aux dépenses excessives et aux factures non justifiées et l'ouverture d'un compte bancaire bis par un bureau fantoche de l'association ne sauront connaître de concessions de ma part», a-t-il annoncé. La prochaine réunion s'annonce décisive.