Savoir comment gérer nos déchets, notre littoral et notre environnement devient une priorité. Le changement climatique concerne tout le monde. Il y a urgence à prendre le destin de notre pays en main. Il est plus que nécessaire de changer de paradigme en adoptant des comportements responsables vis-à-vis de l'environnement. Les manifestations des changements climatiques sont de plus en plus évidentes. Dans ce contexte, la mise en œuvre de la nouvelle stratégie et des plans d'action nationaux pour la biodiversité (SPANB) devrait contribuer à améliorer la résilience de l'Algérie face aux défis liés aux changements climatiques. C'est l'aveu même de Abdelkader Ouali, ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, qui s'est exprimé récemment lors de la Conférence nationale de présentation de la SPANB. Selon le représentant du gouvernement, l'actualisation de cette stratégie, qui porte sur l'échéance 2016-2030, devrait constituer «un moteur de création d'emplois et de revenus pérennes et contribuer à l'amélioration de la résilience de l'Algérie face aux changements climatiques». Ainsi, il est évident que l'évolution remarquable ayant caractérisé le contexte environnemental national et international nécessite une révision de la stratégie nationale de biodiversité pour permettre à l'Algérie de faire face à cette évolution. Compte tenu du caractère complexe de la biodiversité et de ses nombreux prolongements dans la plupart des secteurs économiques, la stratégie nationale implique que les mesures de conservation de la biodiversité soient intégrées à la planification du développement socioéconomique au niveau national, régional et local. Elle suppose la prise en compte d'un certain nombre de principes essentiels, notamment l'implication des utilisateurs des ressources biologiques dans les efforts de conservation, notamment à travers l'évaluation et l'intégration de leur savoir-faire, la prise en compte de leurs préoccupations, des problèmes qu'ils rencontrent, ainsi que de l'amélioration de leurs techniques d'utilisation et de gestion et l'implication des opérateurs économiques dans la prise en charge partielle, directe et/ou indirecte, des coûts de la conservation des ressources biologiques et l'encouragement de la coopération entre ces opérateurs, ainsi qu'avec les structures de recherche. S'agissant d'un domaine qui concerne d'une manière ou d'une autre l'ensemble des couches de la société, il y aurait lieu de chercher à impliquer d'une manière effective le citoyen à travers la sensibilisation, l'éducation et l'information, d'autant plus que la biodiversité représente une problématique nouvelle de la conservation et de la valorisation du potentiel des ressources biologiques pour le développement durable. Il faut ajouter aussi que l'Algérie, pays sévèrement affecté par la désertification, est particulièrement vulnérable aux effets multiformes des changements climatiques qui menacent de compromettre son développement économique et social. De plus, en raison des changements climatiques, la pluviométrie a baissé de plus de 30% au cours de ces dernières décennies. Notre pays doit aussi faire face aux défis liés à la sécurité alimentaire, à la résilience de ses écosystèmes et de son agriculture vis-à-vis des changements globaux, aux risques majeurs et à la raréfaction des ressources naturelles. Comme il doit, aussi, faire face à la satisfaction des besoins sans cesse croissants d'une population en constante augmentation en matière d'emploi, d'éducation, de santé et d'habitat, dans un contexte économique et financier aggravé par la baisse sensible des prix des hydrocarbures.