Les conditions de sécurité sont sérieusement dégradées à l'université Akli Mohand Oulhadj de Bouira. En effet, le campus est confronté depuis quelques années à un inquiétant problème d'insécurité. Plusieurs cas d'agressions ont été enregistrés. Jeudi, en fin de journée, un étudiant inscrits au département de langue et culture amazighes (DLCA), a été victime d'une agression à l'arme blanche. Le drame est survenu à l'intérieur du campus, a-t-on appris auprès des étudiants qui ont précisé que l'agresseur est un étudiant. La communauté estudiantine a déploré la dégradation des conditions de sécurité au sein de l'université. La victime a reçu un coup de couteau qui a nécessité son évacuation en urgence à l'EPH Mohamed Boudiaf du chef-lieu de wilaya. Heureusement, ses jours ne sont pas en danger, ont souligné nos sources. L'année écoulée, des étudiants du même département ont été agressés par des extras, appelés en renfort pour empêcher la tenue d'une conférence traitant du printemps berbère. L'administration avait, pour rappel, décidé d'interdire toute manifestation culturelle visant la commémoration du Printemps berbère. Cette interdiction, qui obéit à des considérations purement politiques, a été dénoncée par les étudiants qui ont paralysé durant des jours l'université. Des scènes de violence et de graves incidents avaient éclaté à l'université. Le campus est désormais envahi par des extras qui circulent en toute quiétude. «Nous avons alerté à maintes reprises l'administration afin de renforcer la sécurité au sein des départements, mais aucune mesure n'a été prise», a dénoncé un groupe d'étudiants. L'introduction d'armes blanches a été également dénoncée par la communauté estudiantine. L'administration est appelée à prendre au sérieux cette situation en ouvrant les portes du dialogue afin de trouver des solutions à ce phénomène inquiétant. En attendant, les étudiants de l'université Akli Mohand Oulhadj ne se sentent plus en sécurité.