Le conseil national du FFS, réuni en session extraordinaire, a achevé ses travaux en adoptant un document de stratégie politique visant à mobiliser ses militants pour faire de la campagne électorale un moyen de gagner des sièges, mais surtout «l'estime des Algériens pour la qualité de son engagement». «Il s'agit pour nous d'aller gagner pour le FFS des sièges partout où ce sera possible, mais aussi à travers l'ensemble du pays gagner l'estime de nos concitoyens pour nos idées, notre projet de consensus national et notre éthique politique.» Tel sera le maître-mot de la campagne du FFS qui veut faire de ce rendez-vous une occasion de démonter la campagne d'hostilité qui le vise. «En politique, les notions de faiblesse et de force ne reposent pas uniquement sur le facteur du nombre, particulièrement dans un contexte structurellement hostile à l'Etat de droit, à la démocratie et à la souveraineté populaire… La force pour un parti militant dans ces conditions hostiles repose prioritairement sur sa cohérence politique, ses capacités organisationnelles et sa cohésion militante», indique le document du FFS. Le plus vieux parti de l'opposition se dit «constamment ciblé par ses adversaires dans la capitalisation sur ces trois segments de son organisation. La propagande d'un régime et des forces hostiles au FFS a toujours porté sur la cohérence politique de ses choix (1963, 1987, 1992, 1995, 1999, 2001, 2004, 2007, 2011, 2012 par exemple), les dissidences ont toujours voulu frapper la cohésion militante et les deux ensembles ont participé à entamer la confiance en eux-mêmes et en leur parti et contribué à en diminuer les capacités organisationnelles». S'adressant toujours aux militants et en matière de choix des candidatures, la résolution de stratégie politique note que «tout militant sincère doit savoir qu'en politique la compétence ou la médiocrité ne sont pas déterminées par le nombre de diplômes, mais par un état d'esprit qui respecte, ou ignore, l'apport de l'organisation concertée et rationnelle, dans la synergie entre le collectif et l'individuel pour la construction de la lutte démocratique». Le FFS prépare donc ses militants à mener campagne «en gardant impérativement ces éléments présents à l'esprit, si nous voulons faire, malgré tous les obstacles érigés devant notre parti, des prochains rendez-vous électoraux un moment d'affermissement de nos convictions ainsi que de consolidation et d'élargissement des positions du FFS sur l'échiquier politique national». Le plus vieux parti de l'opposition et tout en rappelant à ses militants que «les élections sont un moment crucial de la vie du parti au niveau national, régional et en interne», revient, sans les citer, sur le départ de certains de ses cadres et le bruit médiatique que cela avait suscité et affirme qu'il y répondra lors de cette campagne devant les citoyens. «Le FFS a été particulièrement ciblé ces derniers mois dans sa capacité à porter et incarner ses propres valeurs et principes par les relais médiatiques du pouvoir et par les divers dissidents», souligne la résolution en avertissant que «cette campagne électorale 2017 doit viser à constituer une réponse cinglante devant les citoyens sur la nature mensongère et antipolitique des différentes campagnes de propagande qui ont été dirigées contre le parti, mais aussi la lutte démocratique et la foi des citoyens dans l'action politique». Le FFS rappelle que Si L'Hocine, dans divers messages au conseil national a mis en garde contre «la culture du commérage» comme facteur de désunion et de dépolitisation. «Il faut garder constamment à l'esprit que la campagne électorale est un moment où le parti est mis en permanence sous le regard de la population autant que des adversaires politiques… Le FFS se doit, dans le fond et dans la forme, faire de ce moment une réponse sans ambiguïté sur sa capacité non seulement à respecter et mettre en œuvre ses principes fondateurs et ses valeurs directrices mais aussi à les faire partager avec un nombre croissant de concitoyens et de partenaires divers.»