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Le consommateur joue un rôle important sur la balance des prix
El Hadj Tahar Boulenouar. Président de l'Association nationale des commerçants et artisans (ANCA)
Publié dans El Watan le 12 - 05 - 2017

A deux semaines du Ramadhan, les craintes d'une flambée des prix refont surface. L'ANCA tente tant bien que mal de rassurer les consommateurs.
- Quel est votre programme en prévision du Ramadhan qui débute la fin du mois courant ?
Dans le cadre des préparatifs, une commission nationale spécial mois de Ramadhan sera installée d'ici une semaine. Cette commission sera composée de représentants de certaines d'activités en relation avec les produits les plus demandés durant le mois sacré, à savoir les représentants des marchés de gros, les représentants des commerces de l'alimentation générale, les représentants des distributeurs de viande ainsi que les représentants des boulangers.
Des petites commissions installées au niveau des wilayas travailleront en coordination avec les services du ministère du Commerce et les autorités locales en ce qui concerne les programmes de solidarité. Le rôle de cette commission nationale est de garantir la disponibilité des produits, mais aussi de minimiser ou éradiquer toute manœuvre de spéculation. Les grossistes de l'alimentation générale, des fruits et légumes et des viandes vont assurer l'approvisionnement de leurs clients, les détaillants, de manière quotidienne.
Ce qui veut dire que tous les marchés de gros seront ouverts quotidiennement, au niveau national, durant tout le mois sacré. Concernant les boulangers, la commission se chargera d'assurer la disponibilité des produits nécessaires pour l'activité, à savoir la farine et la semoule. Par ailleurs, il est à noter que les représentants de l'Anca travaillent avec les collectivités locales pour participer aux actions humanitaires et de solidarité du mois de Ramadhan.
- Selon vos estimations, ce mois connaîtra-t-il une pénurie de certains produits de large consommation ?
On peut garantir que non ! Il y a une semaine de cela, nos représentants des marchés de gros des fruits et légumes ont reçu des assurances de la part des fellahs de Ettarf, Skikda, Annaba, Oran, Aïn Témouchent, Tlemcen, Aïn Defla, la Métidja, la Kabylie et d'autres régions des Hauts-Plateaux affirmant qu'il n'y aura pas de pénurie des produits de saison.
Ce qui nous réconforte est que le mois sacré coïncidera cette année avec le mois de juin, la période des produits de saison. On peut donc rassurer les consommateurs qu'il n'y aura pas de pénurie des produits alimentaires de saison les plus demandés durant le Ramadhan. Côté fruits, on peut garantir qu'une bonne variété de fruits de saison de production locale sera disponible. Sur le marché, on remarque que la pêche, la pastèque et le melon sont déjà en vente. De même pour les légumes.
- Qu'en est-il des prix ?
Tant qu'il y a une abondance de produits, il n'y aura pas de gros changements. Les prix de plusieurs produits ont baissé durant cette semaine et continueront à baisser, notamment ceux de la courgette, la tomate et la pomme de terre qui se vendait la semaine passée à 85 DA le kilo et qui est cette semaine à 40/45 DA le kilo.
Cependant, comme d'habitude, le consommateur doit s'attendre à une légère augmentation temporaire des prix des viandes blanches et des fruits et légumes durant les derniers jours de Chaâbane et les premiers jours de Ramadhan, à cause de la forte demande. A partir de la deuxième semaine, le mode de consommation se rétablira et les prix baisseront.
Il est à noter que le consommateur joue un rôle important sur la balance des prix des produits de large consommation. Concernant les viandes, selon nos estimations il n'y aura pas d'augmentation des prix pour les viandes rouges contrairement à la volaille qui connaîtra une augmentation durant les premiers jours du Ramadhan à cause de l'instabilité de sa production.
- Qu'en est-il de Souk Errahma ? Constitue-t-il une solution au problème des prix ?
On ne peut pas dire que ce n'est pas une bonne méthode. Les commerçants, qui sont aussi des consommateurs, encouragent toute action qui vise à aider le citoyen ou à faire baisser les prix. Mais, la réalité est que Souk Errahma n'est pas une solution durable et concrète au problème des prix. D'abord, parce que 80% des citoyens, si ce n'est plus, n'ont pas recours à ce Souk parce qu'il n'est pas toujours accessible.
Chaque année, ces marchés sont installés au chef-lieu de certaines villes seulement, ce qui veut dire qu'uniquement quelques populations pourront en profiter. Aussi, on a remarqué que juste après l'inauguration de ces espaces en présence des officiels et des médias, les prix ont augmenté et affiché plus cher que la normale.
On a connu ce phénomène l'année passée avec le marché installé au siège de l'Ugtaa à Alger. A mon avis, la mise en place de Souk Errahma est une façon d'admettre qu'il y a un manque de marchés de proximité donc, pour moi, au lieu d'attendre le mois de Ramadhan pour installer ces souks, il faudrait accélérer le processus de création des marchés de proximité. Dans les normes, toute agglomération ou cité doit avoir son marché de proximité, ce qui n'est malheureusement pas le cas en Algérie où il existe des communes entières sans marché.
- L'importation de la viande congelée a été gelée par le gouvernement. Selon vous, cette décision aura-t-elle des répercussions sur la production locale et sur la consommation ?
Par principe, on est contre l'importation de la viande, comme on est contre l'importation des fruits et légumes. D'abord parce qu'il faut limiter les importations en période d'austérité. Ensuite, parce que chaque produit importé représente un problème pour le producteur algérien. Aujourd'hui, ce dernier a peur d'investir dans la production d'un produit si le gouvernement l'importe, car il risque de perdre son commerce. Après cette interdiction, qui a réjouit les éleveurs et producteurs, beaucoup ont investi dans l'élevage ovin et bovin pour couvrir la demande, et ce, dans l'enthousiasme que leur produit va certainement être écoulé après la suppression de la concurrence étrangère.
- Mais des licences d'importation de viande fraîche ont été délivrées dernièrement par le ministère du Commerce…
Cette décision va certainement les apeurer. Aujourd'hui, le producteur se dit : ‘‘Si j'investis beaucoup dans le secteur et le gouvernement importe de la viande à moindre prix, je vais perdre mon affaire, donc il vaut mieux minimiser la production pour ne pas prendre de risques.'' L'importation décourage nos producteurs. Mais puisque cette mesure est spécialement prise pour le Ramadhan, on propose au ministère du Commerce d'interdire l'importation de la viande qu'elle soit fraîche ou congelée, juste après le mois sacré.
Car on sait tous que durant cette période de l'année, la demande sur les viandes augmente beaucoup et le ministère du Commerce a fait cette démarche pour éviter d'éventuelle augmentation des prix surtout après l'interdiction de l'importation de la viande congelée. Par ailleurs, il est important de savoir que 25 millions de têtes ovines et deux millions de têtes bovines sont insuffisantes pour satisfaire nos besoins ou pour développer la filière. Pour un pays de plus de deux millions de superficie et plus de 40 millions d'habitants, on a besoin d'au moins 50 millions de têtes ovines et au moins 5 millions de têtes bovines.
Donc, le problème du marché de la viande vient du nombre limité de têtes et de l'aliment de bétail qu'il faut résoudre pour garantir l'augmentation de la production et mettre fin définitivement à l'importation de viande.
- Une instruction du ministère du Commerce ordonne aux bouchers de séparer les viandes fraîches locales de celles importées et d'afficher les prix et la provenance de ces dernières. Que pensez-vous de cette démarche ?
Je suis tout à fait d'accord avec cette démarche ! Le consommateur doit savoir ce qu'il va acheter. Certaines boucheries n'affichent pas ces informations et laissent le consommateur sans information, sachant que ce dernier préfère la viande locale à celle importée. Et à cette occasion, je lance un appel aux bouchers pour qu'ils respectent cette décision et éviteront ainsi les sanctions.
- Concernant l'affaire des herboristes fermés, on en est où ?
Il y a 15 jours, les représentants des herboristes se sont réunis avec des représentants du ministère du Commerce au siège du ministère et sont arrivés à un terrain d'entente. Les herboristes pourront rouvrir leurs locaux à condition de rectifier leur activité sur le registre du commerce en tant que marchand d'herbes.
Ce qui veut dire que ces commerçants sont interdits de vendre toute potion ou mélange d'herbes qui entrent dans le cadre de la médecine parallèle. Aussi, un programme de formation au profit des herboristes sera exigé par le ministère. C'est une bonne démarche, car il ne faut toujours pas interdire le métier d'herboriste qui existe partout dans le monde, il faut l'organiser et l'orienter.


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