La mise en circulation de la première carte à puce est prévue pour le 19 avril 2007. Ce nouveau moyen électronique nommé CHIFA permettra aux 7 millions d'assurés sociaux algériens d'avoir de « meilleures prestations ». C'est ce qu'ont déclaré MM. Khenchoul et Ould Abbas, respectivement directeur de la CNAS et ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, jeudi, lors du séminaire sur la présentation de la maquette de la carte à puce, organisé par la CNAS à l'hôtel El Aurassi. Une rencontre qui a regroupé des cadres de la CNAS, de plusieurs ministères, des pharmaciens et des praticiens. Dans une allocution lue par Djamal Ould Abbas au nom du ministre du Travail et de la Sécurité sociale, il a estimé que ce système permettra aux caisses de sécurité sociale de dématérialiser l'ensemble des documents en usage, ce qui se traduirait, a-t-il ajouté, par « une gestion diligente, transparente et à moindre coût ». Elle permettra aussi aux assurés sociaux de « mieux connaître leurs droits et obligations, bénéficier d'une prestation de meilleure qualité et être soulagés des contraintes bureaucratiques ». Comme elle facilitera, a-t-il indiqué, le travail aux professionnels de la santé, afin « d'accomplir plus aisément leur mission, dès lors qu'ils disposeront des informations nécessaires contenues dans la carte à puce ». Selon le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, la carte à puce va faciliter les opérations de remboursement, de suivi et de contrôle. Avant sa généralisation, l'opération pilote concernera, en fait, selon M. Khenchoul, cinq wilayas : Boumerdès, Tlemcen, Oum El Bouaghi, Médéa et Annaba. Pour le directeur de la CNAS, les mécanismes développés par CHIFA mettront fin aux anciennes méthodes et pratiques de gestion qui laisseront ainsi la place aux nouvelles technologiques, notamment dans le domaine de l'information et de la communication. Ce grand projet, unique en Afrique, va, selon lui, entraîner inéluctablement des changements importants dans les habitudes et les comportements des usagers et des préposés ainsi que dans le fonctionnement et l'organisation de la caisse et de ses partenaires. Il estime que les lois doivent être adaptées pour faciliter le fonctionnement du système. Le directeur de l'informatique à la CNAS, M. Touati, a quant à lui présenté les données techniques relatives au système CHIFA qui s'articule autour d'une carte pour l'assuré, des clés pour les professionnels et de lecteurs de carte. Cette dernière qui a une durée de vie de 5 ans a une mémoire de 32 Ko qui permet de stocker un nombre important d'informations. Il existe, d'après lui, deux types de cartes : la carte familiale qui concerne l'assuré et ses ayants droit ; la carte individuelle qui peut être attribuée aux ayants droit d'un assuré atteint de maladies chroniques et ayants droit et assuré ne résidant pas au même endroit. Il a souligné que ces cartes seront utilisées alors chez le médecin ou le chirurgien dentiste, chez le pharmacien et dans une structure de santé publique ou privée. Par ailleurs, les expériences de certains pays européens et arabes (sultanat d'Oman) dans ce domaine ont été présentées lors de cette journée.